Quand on pense à l’hypnose, on visualise souvent un spectacle, une personne sur scène qui s’endort en un claquement de doigts. Et pourtant, l’hypnose ne se limite pas à ces images impressionnantes. C’est aussi un métier, une voie d’accompagnement thérapeutique et c’est celle qu’a choisie Mona.
Avec son podcast Hypnarium, qui cumule plus de 5 millions d’écoutes, Mona est devenue une figure incontournable de l’hypnose audio en France. Pourtant, rien ne la prédestinait à cette carrière. Retour sur le parcours inspirant d’une micro-entrepreneuse qui a osé changer de vie.
Une reconversion portée par la curiosité
Avant de devenir hypnothérapeute, Mona évoluait dans un univers bien différent : le design et le développement web. En 2012, elle se lance comme freelance, en micro-entreprise, tout en jonglant avec des missions salariées. Ce n’est que plusieurs années plus tard qu’elle décide de bifurquer.
C’est une vidéo d’un spectacle d’hypnose, où sa sœur se prête au jeu, qui va éveiller sa curiosité. « Je me suis demandé comment quelques mots pouvaient avoir un tel impact. Ce mystère ne m’a plus quittée. »
Pas de révélation mystique, simplement une envie d’explorer, de comprendre. Elle investit alors dans une formation, et rapidement, la passion prend le dessus.
Le podcast Hypnarium : de l’auto-formation à la réussite
À sa sortie de formation, Mona ressent le besoin de pratiquer. Elle choisit le format podcast, à la fois pour s’entraîner à poser sa voix, travailler ses métaphores, et pour oser se lancer publiquement.
Hypnarium naît ainsi, un peu par hasard. Le premier épisode, sur le sommeil, rencontre un succès immédiat. Puis les écoutes s’enchaînent, jusqu’à atteindre aujourd’hui plus de 350 000 écoutes par mois.
Au fil du temps, Mona affine sa technique : elle pratique l’hypnose ericksonienne, une méthode douce, indirecte, loin du spectaculaire. « Mon style ne plaira pas à tout le monde, et c’est normal. L’important, c’est de trouver l’approche qui vous correspond. »
Micro-entreprise : entre liberté et vigilance
Pour gérer ses activités multiples (accompagnement individuel, création de contenus, ventes d’audios), Mona a choisi le statut auto-entrepreneur. Un cadre qu’elle juge adapté : simple à mettre en place, rassurant pour tester un projet, sans charges si le chiffre d’affaires est nul.
Elle reconnaît cependant que l’administratif a été son plus grand défi. « Je faisais des erreurs, comme déclarer le montant TTC au lieu du HT. Heureusement, j’ai pu apprendre de mes erreurs. »
Démystifier l’hypnose, et accompagner le changement
À travers ses épisodes, Mona déconstruit les idées reçues. Non, l’hypnose n’est pas un don. Non, ce n’est pas magique. Et oui, ça peut marcher, même à distance, même via un podcast.
Ce qui la passionne, c’est le changement. Comprendre ce qui permet à une personne de transformer un comportement, une habitude, une perception. C’est d’ailleurs le fil rouge de ses contenus, qu’elle enrichit désormais avec des interviews, comme celle d’un ancien alcoolique devenu accompagnant.
Et après ?
Mona fourmille de projets. L’un des plus excitants ? Une fiction immersive audio, dans laquelle l’auditeur sera le héros de l’histoire. Un croisement entre hypnose, narration et introspection. Elle garde encore le secret sur les détails, mais promet une expérience « très différente ».
Son conseil à celles et ceux qui hésitent à se lancer
« La micro-entreprise, ça ne coûte rien d’essayer. Si vous avez une idée, un projet, foncez. Vous saurez seulement en le faisant si ça fonctionne. Et si ce n’est pas le cas, vous n’aurez aucun regret. »
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