C’est en 2020, après un burn-out et une pause imposée, que Caroline a décidé de quitter définitivement le salariat pour créer son entreprise.
Mais derrière son parcours professionnel se cache un sujet bien plus profond : la santé mentale. Caroline vit avec un syndrome de stress post-traumatique complexe (SSPT-C), et a accepté d’en parler avec sincérité au micro du Podcast Auto-Entrepreneur.
Le déclic : « Je me suis posée sur mon canapé… et je n’ai pas pu me relever »
C’est un matin de 2019 que tout bascule. Après avoir déposé ses enfants, Caroline rentre chez elle, comme d’habitude. Mais ce jour-là, son corps lâche. Épuisée physiquement et mentalement, elle ne parvient pas à se relever.
Le burn-out est là. Et c’est le point de départ d’un long chemin vers la reconstruction, qui passera par la création d’une micro-entreprise quelques mois plus tard, en avril 2020.
Micro-entreprise et santé mentale : entre liberté et fragilité
Si le statut auto-entrepreneur peut sembler instable pour une personne fragile psychologiquement, Caroline y voit tout l’inverse :
« L’entrepreneuriat, ça m’a sauvé. »
La souplesse d’organisation, la possibilité d’adapter son emploi du temps à ses pics d’énergie et la liberté de choix sont devenues ses meilleurs alliés face aux périodes de fatigue mentale.
Cependant, elle ne minimise pas les risques : absence de congés payés, fragilité financière, manque de couverture santé... Des réalités qui demandent d’anticiper et de bien s’entourer.
Quelques conseils pour maintenir un équilibre entre vie privée et vie professionnelle
La clé de l’équilibre selon Caroline ? Le travail sur soi. Elle insiste sur l’importance de la thérapie, de l’introspection, et du fait de ne pas rester seul·e avec ses difficultés.
Elle partage aussi ses outils du quotidien :
- Marcher, dessiner, méditer
- Prendre du temps vraiment ressourçant
- Apprendre à dire non et fixer ses tarifs sans culpabiliser
- Créer des espaces sans pression (comme son compte Instagram sur le SSPT)
Briser le tabou de la santé mentale chez les free-lances
Caroline le rappelle : en freelance, on ne coche pas une case "arrêt maladie" quand ça ne va pas. On travaille seul·e, souvent sans soutien.
Et pourtant, nombreux sont les auto-entrepreneurs à vivre anxiété, stress chronique, voire dépression.
Elle souhaite donc sensibiliser les autres indépendant·es à ces questions, en partageant son histoire, ses échecs, ses prises de conscience… et ses victoires.
« Faites-le » : son conseil à ceux qui hésitent à se lancer
À tous ceux qui envisagent de devenir freelance ou auto-entrepreneur mais n’osent pas, Caroline a un message simple :
« Lancez-vous. Ce n’est pas grave si ça ne fonctionne pas du premier coup. Vous apprendrez, vous grandirez, et vous pourrez recommencer autrement. »
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Le sujet de la santé mentale vous intéresse ? Nous lançons une grande enquête sur la charge administrative et bien-être des auto-entrepreneurs.
