Conductrice de train la nuit, artiste la journée. Depuis 2018, Angélique gère sa micro-entreprise Happy Pots en parallèle de son emploi salarié. Une double vie bien remplie qu’elle mène avec passion, sans jamais sacrifier ni son énergie ni sa créativité. Rencontre avec une entrepreneuse qui ne s’arrête jamais.
Une passion née d’un pot… et de Barbapapa
Tout commence en 2017. Chez elle, Angélique a un simple pot en terre cuite. Trop basique à son goût, elle décide de le peindre, s’inspirant de ses personnages préférés : les Barbapapa. Elle commence avec Barbidou, puis enchaîne toute la famille jusqu’à son préféré, Barbouille.
Peu à peu, la passion prend forme. Elle ouvre un compte Instagram, publie ses créations et reçoit ses premières commandes. En août 2018, elle officialise son activité sous le nom de Happy Pots.
Une double casquette assumée
Ce que peu de gens savent : Angélique est aussi conductrice de trams et de trains à la SNCF depuis 2015. Et ses journées sont millimétrées :
- Réveil à 2h,
- Service jusqu’à 9h,
- Un peu de repos,
- Et travail sur les pots jusqu’au soir.
Pour adapter son rythme, elle est passée à 80 % à la SNCF après la naissance de sa fille. Son employeur est d’ailleurs un soutien actif : il l’encourage dans sa démarche entrepreneuriale en micro-entreprise, et même dans son engagement écologique.
Un projet qui grandit pot par pot
Le succès de Happy Pots ne s’est pas fait en un jour. Au début, elle vend cinq pots par mois. Aujourd’hui, elle en réalise entre 200 et 500 par mois en. Son best-seller ? Le pot « Merci Maîtresse », qui représente près de 50 % de ses ventes annuelles.
Face à cette croissance, elle a dû réajuster ses prix. À ses débuts, elle vendait certains pots 4 €, à peine de quoi couvrir la matière première. Mais l’inflation a tout changé : « Les pots ont quasiment doublé de prix. J’ai dû revoir mes tarifs pour que mon travail soit valorisé. »
Écologie, licences et évolution
Angélique fait aussi attention à son impact. Elle n’utilise que des pots en terre cuite, évite le plastique et recycle des papiers broyés pour ses colis – fournis par la SNCF, via une démarche officielle.
Côté création, elle a aussi dû apprendre à gérer les limites juridiques : certains de ses modèles les plus populaires, comme Stitch ou les Barbapapa, ne peuvent pas être vendus. Elle les réalise uniquement pour elle ou ses proches, mais la visibilité générée a permis d’attirer de nouveaux clients.
Mère, employée, entrepreneuse : une organisation méticuleuse
Avec deux enfants, un métier à horaires atypiques et une activité florissante, comment tient-elle le rythme ? En s’organisant avec rigueur et en acceptant ses limites.
« Parfois, il faut dire non aux commandes. Ce n’est pas facile, mais je fais un métier de sécurité, je ne peux pas me permettre d’être épuisée. »
Ses enfants participent parfois : sa fille l’aide à broyer les papiers, son fils réclame toujours un pot dinosaure (qu’elle n’a pas encore eu le temps de faire). À la maison, tout est affaire de compromis, d’équilibre et de passion partagée.
Son conseil : « Osez vous lancer »
À ceux qui hésitent encore à sauter le pas, Angélique envoie un message clair :
« Il faut tenter. On a une sécurité en tant que salarié, alors autant en profiter pour tester une idée. Le statut d’auto-entrepreneur est une vraie opportunité. »
Aujourd’hui, elle continue d’évoluer, d’apprendre, de tester de nouveaux styles, de nouvelles techniques.
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