
Les 7 avantages et les 5 inconvénients de l'auto-entreprise
Les 7 avantages de l’auto-entreprise
Le statut d’auto-entrepreneur comporte de nombreux avantages qui font de ce régime l’un des plus plébiscités par les indépendants. Voici les principaux points positifs de la micro-entreprise.
1 - Une gestion quotidienne simplifiée
Certains entrepreneurs n’osent pas se lancer dans la création de leur activité par peur de se retrouver face à une gestion quotidienne lourde et contraignante. Avec l’auto-entreprise, exit la rédaction de statuts, les bilans comptables et les publicités légales obligatoires !
Avec cette forme juridique, vous optez en effet pour un régime où les formalités administratives et les obligations comptables sont réduites au minimum.
Très concrètement, vous devrez simplement :
- tenir un livre des recettes
- émettre des factures pour vos clients
- disposer d’un compte bancaire séparé de votre compte courant particulier (uniquement si votre chiffre d’affaires annuel excède 10 000 € deux années consécutives)
- déclarer votre chiffre d'affaires et régler vos cotisations sociales et fiscales suivant un calendrier défini
- Tenir un livre des achats (uniquement si vous fournissez des prestations d’hébergement ou que vous êtes commerçant).
Et c’est tout ! La gestion d’une auto-entreprise étant simplifiée, cela vous laisse beaucoup plus de temps pour vous focaliser sur le développement de votre activité.
Pour aller plus loin : Le guide complet sur la comptabilité des auto-entrepreneurs
2 - La rapidité des formalités d’ouverture
Les démarches pour créer une auto-entreprise sont facilitées par rapport aux autres formes juridiques (EURL ou SASU par exemple).
Votre dossier de déclaration de début d'activité devra être déposé directement sur la plateforme du guichet unique. L'ensemble des démarches est entièrement dématérialisé.
Vous obtiendrez votre numéro de SIRET 1 à 4 semaines plus tard. Cela validera la création de votre statut de travailleur indépendant.
Sachez également qu’une auto-entreprise ne dispose pas d’un capital social. Pour créer votre activité, vous n’avez donc pas besoin de faire un apport financier (contrairement aux sociétés).
Autre avantage : vous n’êtes pas non plus obligé de faire appel à un expert-comptable.
Pour aller plus loin : Comment devenir auto-entrepreneur ?
Information importante
Depuis le 1er janvier 2023, il n'est plus possible de déposer un dossier de création d’entreprise auprès de son CFE. Votre dossier doit obligatoirement être transmis via le guichet unique.
3 - Un cumul possible de statut
Le statut d’auto-entrepreneur étant ouvert à tous les profils (étudiant, salarié, fonctionnaire, demandeur d’emploi, retraité et dirigeant assimilé salarié), il est particulièrement intéressant pour les personnes qui souhaitent conserver leur statut actuel tout en complétant leurs revenus.
Avec l’auto-entreprise, vous avez ainsi la possibilité de cumuler les revenus issus de votre activité avec votre salaire ou vos allocations (chômage, retraite).
Pour aller plus loin : Cumul auto-entrepreneur et chômage, tout comprendre
Les experts du Portail Auto-Entrepreneur peuvent vous accompagner dans vos démarches de création. Contactez-nous !
4 - La franchise en base de TVA
C’est l’un des grands atouts de la micro-entreprise !
En tant qu’auto-entrepreneur, vous n’êtes pas redevable de la TVA si vous ne dépassez pas les seuils de chiffre d’affaires suivants :
- 36 800 € par an pour les prestations de services relevant de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC)
- 91 900 € par an pour une activité de vente de marchandises, d’objets, de fournitures, de denrées à emporter ou à consommer sur place, ou pour des prestations d’hébergement (à l’exception de la location de locaux d’habitation meublés dont le seuil est fixé à 33 200 €)
Si vous respectez ces seuils, cela signifie que :
- vous ne facturez pas la TVA à vos clients et êtes donc potentiellement plus compétitif que vos concurrents
- vous n’êtes pas soumis à l’obligation de faire une déclaration de TVA et évitez et évitez ainsi une formalité complexe.
Pour aller plus loin : Tout savoir sur la TVA en auto-entreprise
5 - Des charges sociales allégées
Depuis le 1er janvier 2020, les nouveaux créateurs d'entreprise peuvent bénéficier de l’ACRE sous conditions.
Ce dispositif leur permet de profiter d’une exonération partielle de leurs cotisations sociales. Cette aide est valable pour la première année suivant la création de l’entreprise.
À l’issue de cette année, l’exonération prend fin et vous serez alors soumis aux taux de cotisations sociales classiques :
- 12,3 % pour les activités d’achat-vente de marchandises (BIC)
- 21,2 % pour les prestations de services commerciales ou artisanales (BIC)
- 21,1 % pour les autres prestations de services et les professions libérales affiliées au régime général pour leur retraite (BNC)
- 21,2 % pour les activités libérales affiliées à la Cipav
Vous l’avez compris, les cotisations sociales que vous verserez dépendront directement du montant de votre chiffre d’affaires.
Il vous suffira alors de déclarer chaque mois ou trimestre votre chiffre d’affaires en ligne. Vos cotisations sociales seront alors automatiquement calculées et prélevées.
Pour en savoir plus : l’ACRE ou exonération de début d'activité.
6 - Une plus grande visibilité sur votre impôt sur le revenu
Côté impôts, les auto-entrepreneurs ont la possibilité, sous conditions de revenus, d’opter pour le versement libératoire.
Dans ce cas, lors de leur déclaration mensuelle ou trimestrielle de chiffre d’affaires, un pourcentage supplémentaire sera prélevé au titre de l’impôt sur le revenu et viendra s’ajouter aux cotisations sociales. Le taux du versement libératoire dépend de la nature de l’activité.
Ce type d’imposition comporte plusieurs avantages :
- Vous payez votre impôt sur le revenu tout au long de l’année, sans régularisation le dernier mois
- Le calcul du montant est automatique et prévisible
- Vous payez moins d’impôts si votre chiffre d’affaires est moins important, puisque le taux ne varie pas
L’option pour le versement libératoire n’est évidemment pas judicieuse pour les personnes qui ne sont pas imposables.
7 - La possibilité de cumuler les activités
S’il est impossible d’avoir plusieurs auto-entreprises en même temps, il est tout à fait accepté de cumuler plusieurs activités au sein d’une même auto-entreprise.
À titre d’exemple, votre activité principale peut-être la photographie, ce qui ne vous empêche pas de proposer en parallèle des prestations de webdesigner ou toute autre activité complètement différente.
La micro-entreprise est donc particulièrement adaptée aux personnes qui ont des compétences dans des domaines variés.
Les 5 inconvénients de l’auto-entreprise
Si devenir micro-entrepreneur comporte des avantages certains, vous devrez toutefois être conscient des limites et contraintes de ce statut. Voici donc les principaux inconvénients de la micro-entreprise.
1 - Certaines charges fixes, même en cas de chiffre d’affaires faible
Parallèlement à des cotisations sociales allégées, l’auto-entrepreneur doit tout de même s’acquitter de différentes charges :
- les frais liés au compte bancaire dédié (plus importants en cas de compte bancaire professionnel)
- le coût engendré par la souscription de diverses assurances : la responsabilité civile professionnelle obligatoire pour certaines professions et la garantie décennale pour les entrepreneurs du BTP sont par exemple des assurances coûteuses dont ne sont pas dispensés les auto-entrepreneurs.
- la Cotisation Foncière des Entreprises calculée par rapport à la valeur locative des biens qui sont utilisés par l'entreprise. Un auto-entrepreneur peut en être exonéré mais sous conditions très précises. Dans le cas contraire, il devra s’en acquitter une fois par an, avant le 15 décembre. À noter toutefois que tous les auto-entrepreneurs bénéficient d'une exonération la première année d'activité.
2 - Des plafonds de chiffre d’affaires rapidement atteignables
Le micro-entrepreneur ne devra pas dépasser les plafonds annuels en vigueur pour continuer à bénéficier de ce statut.
Ces seuils peuvent être rapidement atteints, notamment dans le cas d’une activité qui nécessite l’achat de matières premières dont le coût sera répercuté sur votre facturation.
Prenons le cas d’un peintre en bâtiment : il achète son matériel (peinture, pinceaux…) puis exécute sa mission auprès d’un client. La facture émise comprendra à la fois les frais d’équipement et ceux liés à sa prestation. Son chiffre d’affaires peut vite gonfler et dépasser les plafonds de la micro-entreprise.
Bon à savoir
Lorsque l’auto-entrepreneur sort du régime micro-fiscal, il passe :
- au régime réel simplifié d’imposition ou régime réel normal d’imposition sur option s’ils sont commerçants ou artisans
- au régime fiscal de la déclaration contrôlée s’ils exercent une activité libérale
Ces régimes fiscaux ne bénéficient pas d’une comptabilité simplifiée comme la micro-entreprise mais ouvrent droit à la déclaration de frais professionnels.
3 - Des cotisations payées sur la base du CA et non du bénéfice
Reprenons le cas du peintre en bâtiment. Il vient de facturer son client à hauteur de 200 € pour l’achat de matières premières et 300 € pour la prestation.
Comme il est micro-entrepreneur, il ne peut pas déduire ses dépenses professionnelles lors de sa déclaration à l’Urssaf. Il devra donc régler des cotisations sociales non pas sur son bénéfice (300 €) mais sur son chiffre d’affaires (500 €).
En effet, le calcul des cotisations se fait toujours sur la base de la somme encaissée et selon un taux fixe déterminé par le type d’activité.
4 - La TVA non déductible en deçà d’un certain seuil
On vous le disait, un auto-entrepreneur peut bénéficier de la franchise en base de TVA, s’il ne dépasse pas les seuils de chiffre d’affaires mentionnés plus haut.
Mais attention, puisqu’il ne facture pas la TVA à vos clients, il ne peut pas non plus la récupérer !
Si vous avez de nombreux frais professionnels mais un chiffre d’affaires faible (au lancement de votre activité par exemple), vous devrez donc assumer pleinement ces achats. Dans ce cas, la micro-entreprise n’est peut-être pas le statut le plus avantageux pour vous.
5 - Une couverture sociale limitée
Les auto-entrepreneurs qui exercent leur activité d'indépendant à titre exclusif ne bénéficient pas de la même couverture sociale que les salariés. Ils ont en effet le statut de travailleur non salarié (TNS).
À titre d’exemple :
- les indemnités journalières en cas de maladie ou d’accident sont versées sous conditions de revenus (en 2023, votre revenu annuel doit être supérieur à 4 399,20 euros après abattement)
- la validation des trimestres de retraite n’est possible que si vous avez réalisé un chiffre d'affaires minimum défini en fonction de votre type d’activité. Les droits à la retraite dépendent en effet des cotisations sociales versées.
- les auto-entrepreneurs ne cotisent pas pour le chômage. En 2019, le gouvernement a toutefois mis en place l'allocation des travailleurs indépendants. Ses conditions d’octroi demeurent néanmoins très restrictives.
Information importante
Auparavant, le patrimoine personnel des auto-entrepreneurs était saisissable en cas de dettes. Ce n’est plus le cas depuis la loi du 14 février 2022. Désormais, seul son patrimoine professionnel peut être saisi. Cela constitue une sécurité supplémentaire en faveur de ce statut particulier de l’entreprise individuelle.
Vous avez désormais toutes les informations essentielles pour faire votre choix. Il ne vous reste plus qu'à valider votre projet et vous lancer !
Au Portail Auto-Entrepreneur, nous prenons en charge vos formalités de création. Nous vérifions également avec vous l’ensemble de vos pièces justificatives ainsi que les informations et options sélectionnées à la création. Nous pouvons aussi vous renseigner sur les aides auxquelles vous avez le droit, notamment l’ACRE. Une fois votre dossier finalisé, nous prenons même en charge la transmission vers le Guichet unique. Contactez- nous !