Bon à savoir
La démarche peut se faire auprès d’un médecin du travail, qui dispose de formulaires spécifiques. La procédure est donc accélérée.
Tout d’abord, il nous semble primordial de préciser que la reconnaissance d’une situation de handicap est obligatoire pour prétendre aux aides spécifiques. Certaines conditions, comme le taux d’incapacité ou les conditions de revenus, peuvent également être prises en compte pour prétendre à une aide (partielle ou totale).
La CDAPH ou Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées est une instance départementale en charge de déterminer les droits d’une personne en situation de handicap. C’est également cette commission qui attribue la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH).
Voici les missions qui lui sont attribuées :
Elle est intégrée à la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). C’est donc un organisme local.
Pour obtenir la RQTH, deux conditions sont à remplir :
Pour en savoir plus sur la RQTH, consultez cet article.
Pour obtenir une RQTH, il est nécessaire de déposer un dossier de demande d’aide auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de votre lieu de résidence.
Cette demande se fait via le formulaire Cerfa n°15692*01, auquel vous devez joindre le certificat médical Cerfa n°15695*01. Pour compléter votre dossier, des pièces justificatives d’identité sont également nécessaires.
Vous devez déposer vous-même votre dossier. Dans le cas où vous avez un représentant légal, il est en mesure de faire la demande à votre place.
Bon à savoir
La démarche peut se faire auprès d’un médecin du travail, qui dispose de formulaires spécifiques. La procédure est donc accélérée.
La RQTH est accordée sur une durée allant de 1 à 5 ans, avec possibilité de renouvellement.
Lorsque vous créez ou reprenez une entreprise, vous pouvez être accompagné par l’Agefiph. C’est un organisme Français dont l’objectif principal est de favoriser l'insertion professionnelle et le maintien dans l'emploi des personnes handicapées. Elle oeuvre localement, permettant un contact plus facile avec les porteurs de projets ou les travailleurs indépendants.
L’Agefiph peut accorder une aide financière, d’un montant allant jusqu’à 3 000 €. Elle est attribuée sous certaines conditions :
Cette aide est vouée à aider au démarrage d’une activité. Pour y prétendre, vous devez être soutenu par un expert à la création d'entreprise, habilité par l'Agefiph ou la Région. Ce accompagnement à la création de votre auto-entreprise vous permet de constituer un projet clair et de maximiser vos chances d’obtenir le montant accordé.
L’AAH est une prestation sociale versée aux personnes en situation de handicap afin de garantir un revenu minimum lorsque la capacité à travailler est réduite de manière significative. Elle a pour objectif de compenser le handicap en matière de ressources et soutenir l’autonomie des personnes concernées.
Pour bénéficier de l’AAH, il faut remplir plusieurs conditions :
La demande d’AAH s’effectue auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Il suffit de constituer un dossier avec un formulaire administratif et un certificat médical. La Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) étudie ensuite la situation et décide de l’attribution ou non de l’allocation. En cas d’accord, l’AAH est versée par la CAF ou la MSA en fonction du régime du bénéficiaire. Les droits sont réévalués régulièrement, notamment en fonction des revenus.
Il est tout à fait possible d’être micro-entrepreneur et de continuer à percevoir l’AAH. Lors des six premiers mois suivant la création de l’activité, les revenus professionnels ne sont généralement pas pris en compte dans le calcul de l’allocation. Ensuite, un système d’abattement est appliqué sur les revenus afin de permettre un cumul partiel, tant que les plafonds de ressources ne sont pas dépassés. Le montant de l’AAH peut donc évoluer selon le chiffre d’affaires et la situation financière du bénéficiaire.
L’AAH peut être cumulée avec plusieurs dispositifs, notamment des revenus professionnels ou la Prime d’activité, lorsque les conditions sont remplies. Certains cumul restent limités ou exclus, selon le type de prestation. Chaque changement de situation doit être déclaré, car il peut influer sur le montant de l’allocation ou sur le maintien du droit à percevoir l’AAH. Depuis la réforme récente, seuls les revenus personnels sont pris en compte dans le calcul, ce qui offre une meilleure indépendance financière aux bénéficiaires en couple.
La Prestation handicap projet dont le but est de vérifier l’adéquation entre le projet de création d’activité et les aptitudes physiques, sensorielles ou cognitives du porteur de projet. Elle peut être prescrite par un conseiller France Travail, Cap emploi, une Mission locale, ou par l’Agefiph.
L’association H’up joue le rôle d’incubateur pour les personnes en situation de handicap. Son but est d’aider chacun à créer et pérenniser son projet entrepreneurial. Elle propose des programmes animés par leur réseau d’experts bénévoles.
Si vous cherchez plutôt à être mis en relation avec d’autres entrepreneurs ou travailleurs du secteur privé, la plateforme Linklusion est pour vous !
Elle propose deux programmes d’accompagnement pour les entrepreneurs :
En plus des aides liées au handicap, les micro-entrepreneurs peuvent bénéficier de dispositifs spécifiques qui facilitent le lancement et le développement de leur activité.
Aides auto-entrepreneurs : récapitulatif
L’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise) permet de réduire les cotisations sociales durant la première année d’activité. Cette aide vise à alléger les charges au moment où le chiffre d’affaires n’est pas encore stabilisé. Elle est accordée sous certaines conditions, notamment lorsque l’entrepreneur est demandeur d’emploi, bénéficiaire de minima sociaux ou reconnu travailleur handicapé.
L’ARCE ou l'aide aux créateurs ou repreneurs d'entreprise, s’adresse aux demandeurs d’emploi indemnisés. Elle permet de toucher une partie des droits au chômage sous forme de capital, versé en deux fois, pour contribuer au financement de l’activité. Cela donne un véritable coup de pouce au démarrage, notamment pour les achats initiaux ou la trésorerie.
Un demandeur d’emploi qui crée sa micro-entreprise peut, dans certains cas, maintenir tout ou partie de son Allocation de Retour à l’Emploi (ARE), souvent appelé "allocations chômage”. Le montant est ajusté en fonction des revenus générés par l’activité. Ce cumul permet une transition progressive vers l’entrepreneuriat, sans perdre immédiatement ses ressources.
Auto-entrepreneur et chômage : le cumul est possible
De nombreuses structures comme les Chambres de commerce (CCI), les Chambres de métiers (CMA), ou encore des réseaux de créateurs proposent un appui pratique : formations à la gestion, conseils juridiques, aide au business plan, mentorat… Ces services sont souvent gratuits ou peu coûteux et constituent un soutien précieux pour sécuriser le projet.
Certaines organisations, notamment les réseaux de financement associatifs ou coopératifs, accordent des prêts d’honneur sans intérêt. Ils servent généralement à renforcer l’apport personnel lors de la création. D’autres partenaires peuvent proposer des micro-crédits ou apporter une garantie bancaire pour faciliter l’accès à un prêt professionnel.
Bon à savoir
De nombreux concours sont organisés autour de l’entrepreneuriat ! Certains sont même destinés aux personnes en situation de handicap, comme le concours handi-entrepreneurs, par exemple.
Le statut de micro-entrepreneur ouvre également droit à des mesures d’allègement fiscal, comme l’exonération temporaire de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) la première année d’activité. Ce dispositif est ouvert à tout le monde. Selon la commune ou la région, d’autres dispositifs d’exonération ou de soutien financier peuvent être mobilisés.
De nombreuses collectivités territoriales encouragent la création d’entreprises sur leur territoire. Subventions locales, accompagnement spécialisé, dispositifs dédiés aux jeunes entreprises… Il est utile de se rapprocher de sa mairie, du conseil départemental ou régional pour connaître les aides complémentaires disponibles.
En tant que micro-entrepreneur reconnu travailleur handicapé, vous pouvez tout à fait bénéficier de plusieurs aides simultanément. Toutefois, ce cumul est soumis à des conditions précises : chaque dispositif a ses propres critères, et vos revenus d’activité entrent dans le calcul de certaines prestations.
En parallèle des aides financières, des structures spécialisées peuvent accompagner les auto-entrepreneurs handicapés dans toutes les étapes de leur projet.
Pour ceux qui ne disposent pas de garanties suffisantes pour accéder à un prêt bancaire classique, des solutions existent. L’ADIE, par exemple, propose des micro-crédits spécialement conçus pour les créateurs d’entreprise, ainsi qu’un accompagnement pour structurer le projet. Ce type de financement peut couvrir l’achat de matériel, des frais de communication ou les premières dépenses liées au lancement.
Financer son projet d'entreprise avec l'ADIE
Des associations comme H’up Entrepreneurs offrent des formations à la gestion d’entreprise, du coaching personnalisé et parfois un mentorat par d’autres chefs d’entreprise handicapés. Cela permet de monter en compétences, de rompre l’isolement et de bénéficier de retours d’expérience concrets.
Formation auto-entrepreneur : quels sont vos droits ?
Si le handicap impose des aménagements particuliers, des aides peuvent financer l’adaptation du poste de travail ou l’acquisition de matériel spécifique. Cela peut concerner, par exemple, un outil bureautique adapté, l’achat d’un équipement ergonomique ou encore l’aménagement du véhicule utilisé dans le cadre professionnel. Le télétravail peut également être soutenu lorsqu’il devient nécessaire pour exercer son activité dans des conditions adaptées.
Rejoindre un réseau comme H’up Entrepreneurs est un véritable atout. En plus du soutien moral, cela permet d’accéder à des ateliers pratiques, des rencontres professionnelles et des opportunités commerciales.
H’up Entrepreneurs est un réseau de professionnels indépendants en situation de handicap. Elle vise à créer un environnement d’entraide, de mentorat, de réseautage pour les porteurs de projet ou chefs d’entreprise handicapés.
Voici les aides que vous pouvez y trouver :
En dehors des financements, ce type d’association offre un soutien humain et stratégique : conseils sur la gestion d’entreprise adaptative, adaptation au handicap, négociation avec partenaires, etc.
Les conseillers de Cap emploi, de la MDPH ou de France Travail peuvent aider à clarifier un projet professionnel, à identifier les dispositifs adaptés et à sécuriser la transition entre le statut de demandeur d’emploi et celui d’auto-entrepreneur.
Ces organismes sont essentiels pour clarifier votre situation (handicap reconnu, droits ouverts), et pour structurer l’accompagnement avant, pendant et après la création de votre micro-entreprise.
Pour ne pas avancer seul face à la multitude de démarches, il est important de connaître les bons interlocuteurs.