Apporteur d’affaires
Apporteur d'affaires auto-entrepreneur : les informations clés
Le Centre de Formalités des Entreprises (CFE) est l'Urssaf
Le code APE est généralement : 70.22Z - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion
Le plafond de chiffre d'affaires à ne pas dépasser est de : 77 700 €
Rémunération mensuelle : en moyenne entre 2 % et 7 % sur les ventes
Le montant des cotisations sociales à payer est de : 21,2 % de votre chiffre d'affaires
Le métier d’apporteur d’affaires en quelques mots
Un rôle d’intermédiaire
L’apporteur d’affaires est une personne qui met en relation un prospect (client) avec un vendeur ou une entreprise (bénéficiaire), en contrepartie d’une commission ou rétribution forfaitaire définie préalablement.
Il n’existe aucun lien de subordination entre l’apporteur d’affaires et le client bénéficiaire. Il peut donc organiser son emploi du temps comme il le souhaite et n’a pas de comptes à rendre à l’entreprise bénéficiaire. Il ne saurait être confondu avec un salarié.
De plus, s’il s’engage à chercher des clients, il ne s’engage pas à en trouver. Il n’a en effet aucune obligation de résultat. Ceci est valable également pour l’entreprise à l’égard de l’apporteur d’affaires. Celui-ci devra simplement s’assurer de la solvabilité du client.
Enfin, si la mise en relation entre le client et l’entreprise échoue, il ne pourra être tenu responsable. Il ne touchera simplement pas sa commission.
Le saviez-vous ?
Un apporteur d’affaires peut exercer dans presque tous les domaines. Seuls trois sont toutefois exclus car ils sont particulièrement réglementés : la négoce immobilière, l’assurance (domaine des courtiers par exemple) et les échanges boursiers.
Apporteur d’affaires et agent commercial : quelles différences ?
Il ne faut pas confondre ces deux professions. En effet, l’apporteur d’affaires a pour objectif de faire signer des contrats de services ou de vente à des clients. Mais contrairement à l’agent commercial, il ne signe pas lui-même de contrat. Il ne gère pas non plus les transactions d’argent, ni les expéditions ou remises de produits.
Étant considéré comme une prestation de service commerciale, l’activité d’apporteur d’affaires est soumise au régime des Bénéfices Industriels Commerciaux (BIC). S’il opte pour le prélèvement fiscal libératoire, le taux appliqué sera donc de 1,7 %. À noter que l’agent commercial, lui, relève des BNC et se voit appliqué un taux de 2,2 % pour le versement libératoire.
De la même façon, l’apporteur d’affaires, contrairement à l’agent commercial, n’a pas l’obligation de s’inscrire au Registre Spécial des Agents Commerciaux (RSAC).
Information importante
Apporteur d’affaires, agent commercial, courtier, commissionnaire… Attention à ne pas confondre toutes ces activités ! En effet, celles-ci ne répondent pas toutes aux mêmes obligations et réglementations en termes de statuts, de contrats et de diplômes notamment.
Zoom sur le contrat d’apport d’affaires
Contrairement à l’agent commercial, le métier d’apporteur d’affaires se situe dans un flou légal : il ne fait l’objet d’aucune réglementation juridique. Pour pallier ce manque et formaliser vos relations avec l’entreprise, vous pouvez rédiger un contrat d’apporteur d’affaires (aussi appelé « contrat de courtage »). Il constitue l’unique encadrement légal qui peut faire foi en cas de litige.
Son objectif est d’officialiser votre accord et surtout, de limiter tout risque en cas de pépin. Faites donc preuve de vigilance en étant le plus précis et complet possible dans la rédaction de ses clauses. En effet, l’absence de cadre légal vous offre une grande liberté rédactionnelle. Pensez à porter une attention particulière à chaque détail et à vous faire accompagner par un professionnel du droit.
Concrètement, que contient le contrat d’apporteur d’affaires ? Il reprend les droits et devoirs des deux parties. Voici les quelques points à y faire figurer, à adapter selon la nature des produits et services commercialisés :
- l’identité des deux parties
- la mission générale
- les produits et services à présenter
- le type de clientèle à démarcher
- la zone géographique de prospection
- la durée du contrat
- les devoirs et obligations des parties pour mener à bien la mission
- les commissions ou rétributions : montant, modalités de versement, périodicité, conditions…
- la juridiction compétente en cas de désaccord
- les conditions de rupture de contrat
- éventuellement, une clause d’exclusivité
- éventuellement, une clause de non-concurrence, prenant effet à la fin du contrat
Bon à savoir
Seul le contrat écrit constitue une preuve tangible en cas de litige. Même s’il reste en théorie facultatif, nous vous conseillons donc vivement de ne pas le négliger. Gardez en tête que ce sera toujours à vous (et non au client) de fournir la preuve qu’une commission vous est due.
Quelles formations pour devenir apporteur d'affaires ?
Le métier d’apporteur d’affaires est une activité non réglementée. À cet effet, il n’est pas nécessaire de justifier d’un diplôme ou d’une expérience professionnelle quelconque pour pouvoir exercer. D’autre part, lles entreprises qui recherchent des apporteurs d’affaires peuvent les former sur leur fonctionnement interne.
Néanmoins, une formation en vente ou en marketing peut vous faciliter la tâche pour débuter dans le milieu.
Quelles sont les qualités nécessaires ?
Apporteur d’affaires est un métier commercial. En contact avec les clients potentiels, il se doit donc d’avoir un bon relationnel. Pour décrocher ses contrats, il doit aussi être capable de faire preuve de persuasion et de diplomatie, mais aussi d’empathie pour trouver les bons mots.
Il est également important de savoir se remettre en cause pour avancer, tout en faisant preuve d’optimisme. La persévérance et la patience sont également les clés pour réussir dans cette activité.
Enfin, pour mener à bien ses missions et être rentable, l’apporteur d’affaires doit parfaitement connaître les produits ou services dont il fait la promotion auprès de ses clients. Une mauvaise information ou trop d’hésitation lui retireront toute crédibilité. Une bonne organisation est également indispensable pour satisfaire les clients comme les entreprises tout en gérant ses propres obligations.
Enfin, lorsqu’il travaille de chez lui, l’apporteur d’affaires doit être capable de s’auto-discipliner pour ne pas se disperser et rester efficace et productif.
Quelles assurances pour l’apporteur d’affaires ?
La responsabilité civile professionnelle
L’activité n’étant pas réglementée,il n'est pas obligatoire de souscrire une assurance de responsabilité civile professionnelle pour un apporteur d’affaires. En revanche, comme pour la grande majorité des activités, elle est fortement recommandée. En effet, elle intervient dès lors qu’un dommage est constaté par un tiers et causé dans le cadre de votre activité professionnelle et de vos prestations.
La protection juridique
En tant qu’apporteur d’affaires, rares sont les situations où vous pouvez être tenu pour responsable en cas de problème. Néanmoins, cela ne vous évitera peut-être pas toujours d’être la cible d’une attaque en justice. En cas de litige, avec un client, comme avec l’entreprise qui fait appel à vos services, la protection juridique vous permettra de bénéficier d’un accompagnement et couvrira les frais inhérents à l’action en justice. Bien que conseillée, cette assurance n’est pas obligatoire.
Comment bien débuter comme apporteur d’affaires ?
Faites le bon choix
Vous voulez vendre des produits ou des services ? N’oubliez pas que pour cela, vous devez être capable de faire preuve de persuasion. Vous devez également connaître vos produits sur le bout des doigts pour être crédible. C’est pourquoi il est essentiel de bien choisir l’entreprise et les produits que vous allez présenter. Vous ne serez jamais aussi convaincant que si vous êtes vous-même convaincu.
Faites-vous connaître
Internet est une vraie mine d’or pour trouver des clients. À vous d’entamerdes investigations pour trouver des entreprises qui recherchent activement de nouveaux clients pour leurs services ou produits, par le biais d’offres promotionnelles par exemple. Il ne vous reste plus qu’à leur proposer vos services en leur démontrant l’intérêt d’une telle collaboration : ils vous paieront uniquement si vous leur amenez des clients. Ceci constitue donc un argument de poids.
Pensez également aux réseaux sociaux : Facebook, Twitter… Créez une communauté autour de votre activité. Publiez régulièrement et incitez les clients à laisser leur témoignage pour vous faire gagner en crédibilité. Selon votre segment d’activité, vous pouvez également créer un blog ou un site Internet.
Si votre réseau existant ne suffit pas à faire démarrer votre activité, vous pouvez aussi tenter d’obtenir des partenariats par du démarchage direct, sur des salons par exemple. Dans tous les cas, prenez le temps de bien vous renseigner sur les entreprises afin d’évaluer leurs potentiels besoins.
Vous avez désormais toutes les informations pour bien débuter votre activité d’apporteur d’affaires en auto-entreprise. Il ne vous reste plus qu’à sauter le pas !