Tatoueur

    L'organisme référent est généralement l'URSSAF

    Le code APE est généralement : 96.09Z - Autres services personnels - activités des studios de tatouage et de perçage

    Le plafond de chiffre d'affaires à ne pas dépasser est de : 77 700 € 

    Tarif moyen d'une prestation : entre 70 et 150 € par heure

    Le montant des cotisations sociales à payer sera de : 24,6 % de votre CA

Un tatoueur est une personne qui réalise une illustration décorative et de manière permanente, sur le corps de son client. Pour ce faire, il utilise de l’encre pigmentée et une aiguille, appelée dermographe.

Ce métier est bel et bien compatible avec le statut auto-entrepreneur. Cependant, les missions étant plus variées que la simple réalisation du tatouage, cette profession requiert à la fois un savoir-faire et une certaine créativité.

Il faut déjà se détacher de l’idée que l’activité du tatoueur se limite au moment du tatouage. Il doit travailler en amont, avec chaque client, sur le tatouage désiré. Il s’agit de l’imaginer, de le dessiner, et de savoir conseiller habilement sur l’endroit où sera réalisé le tatouage. Il est essentiel pour cela d’avoir un bon sens de l’écoute et une certaine patience. Une bonne dose d’imagination est aussi nécessaire pour proposer des tatouages en accord avec les envies des clients !

Une fois le tatouage réalisé, le tatoueur doit également s’assurer de sa bonne cicatrisation en prenant soin de respecter de nombreuses règles d’hygiène.

La démocratisation de la profession de tatoueur est encore relativement récente, et aucune formation diplômante n’existe aujourd’hui pour ce métier.

Cependant, le tatoueur porte de fortes responsabilités : il appose sur ses clients des marques définitives. Même si aucune formation n’existe, il est donc impensable de ne pas s’improviser tatoueur.

Pour démarrer, nous vous conseillons de suivre une formation artistique afin d’acquérir de solides compétences en dessin. La plupart des tatouages se réalisent à main levée, et l’erreur n’est pas une option ! Prenez donc le temps de développer vos compétences, avant de commencer à tatouer.

Ces dernières années, certaines formations payantes ont fait leur apparition. Le Syndicat National des Artistes Tatoueurs met pourtant en garde contre ces formations, qui sont très coûteuses, et n’offrent pas de réelles garanties sur les compétences du futur tatoueur.

Les droits à la formation

Une formation obligatoire

Si aucun diplôme ne forme à ce métier, il est obligatoire de réaliser une Formation Hygiène et Salubrité veillant à garantir la sécurité des clients.

La formation doit durer à minima 21h et être répartie sur 3 jours. La certification est valable 5 ans avec une formation de renouvellement obligatoire tous les 5 ans. Elle se divise en deux modules : une formation théorique (14h) et une formation pratique (7h). Elle est obligatoire pour garantir la sécurité des clients et prévenir les risques d'infections. Aucun diplôme spécifique n'est requis, mais l'expérience professionnelle ne dispense pas de cette formation. La formation doit être suivie dans un centre habilité par l'ARS ou reconnu par le Ministère de la Santé. Pour connaître la liste des organismes habilités à délivrer cet apprentissage dans votre région, rendez-vous sur le site du Ministère de la Santé.

Le prix d’une formation hygiène et salubrité est compris entre 390 € et 450 € TTC en moyenne, selon les organismes et les régions. À la fin de cette formation, vous recevez une certification de l’ARS (Agence Régionale de Santé).

Afin de vous former selon la règlementation en vigueur, le Syndicat National des Artistes Tatoueurs (SNAT) vous conseille aussi de :

• s'assurer que l'organisme choisi implique au minimum l'intervention d'un professionnel reconnu du tatouage (ou à défaut, du piercing), obligatoire depuis 2024

• se tourner éventuellement vers un des organismes suggérés et validés par le SNAT

• s'orienter de préférence vers un organisme issu du secteur public de la santé

Quelques règles essentielles relatives aux bonnes pratiques d'hygiène

Sécurité sanitaire

Le respect de la pratique suit deux obligations principales :

• Tout matériel entrant en contact avec la peau d’un client ainsi que les supports directs de ce matériel, sont à usage unique et stériles. Si un outil est voué à être réutilisé, il doit être stérilisé avant chaque usage.
• Le salon de tatouage doit être muni d’une salle réservée à la réalisation des tatouages, équipée de sols et plans de travail lisses (surfaces lessivables et non textiles).

Pour des questions d’hygiène, la salle doit également comprendre un point d’eau et un espace réservé à la stérilisation.

Afin d'éviter de blesser vos clients, des infections ou problèmes futurs, assurez-vous de bien maîtriser les normes d'hygiène et de sécurité nécessaires lorsque vous tatouez c'est-à-dire :

Informations au regard du futur tatoué

Le client est tenu d’être informé, avant et après la réalisation du tatouage.

En amont, un artiste tatoueur doit prévenir des risques liés à la pratique du tatouage. C’est à la personne elle-même de décider, si à la suite de ces explications, elle souhaite poursuivre sa démarche.

En fin de séance, il est nécessaire d’indiquer les pratiques et conseils d’entretien de la partie du corps venant d’être marquée.

Cette documentation est à afficher clairement sur le lieu de travail afin de permettre à tout un chacun d’avoir une première connaissance. De cette manière, le tatoueur se protège légalement.

Les tatoueurs se voient régulièrement annoncer que l'auto-entreprise n'est pas accessible pour une activité telle que la leur. Le problème ? L'information est parfois mal relayée du fait de la diversité des instances officielles.

De plus, l'activité de tatoueur n'étant pas reconnue comme un métier, certains d'entre eux arrivent rapidement à la conclusion qu'elle ne peut être exercée au sein de l'auto-entreprise.

Chaque personne mettant en œuvre des techniques de tatouage, qu’elle possède une auto-entreprise ou non, doit déclarer son activité auprès de l'ARS territoriale concernée.

La déclaration se fait via le site de l'ARS de la région du professionnel.

Vous devrez fournir les documents suivants : attestation de formation en hygiène et salubrité, coordonnées professionnelles, description du local, nature des techniques pratiquées.

Le formulaire de déclaration d'activité peut être obtenu auprès de l'ARS du lieu d’activité : la déclaration doit être adressée avant le début de l'activité. En cas de changement de région d’exercice sur plus de 5 jours par an ou de cessation d’activité, il est obligatoire de faire une nouvelle déclaration.

Cette déclaration d'activité s’accompagne d'une copie de l'attestation de formation.

Suite à cette déclaration, le demandeur reçoit un récépissé qui doit impérativement être conservé.

Assurances obligatoires et facultatives

Le tatoueur doit obligatoirement souscrire une Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro).

Cette assurance vous protège contre les dommages matériels, corporels et immatériels lors de votre activité. D’autre part, elle évite des frais et litiges coûteux.

D'autres assurances facultatives peuvent être souscrites : multirisque, perte d'exploitation, protection juridique professionnelle.

Médiation de la consommation

En tant que tatoueur, vous devez permettre à vos clients insatisfaits de faire appel à un médiateur de la consommation.

Selon l’article L612-1 du Code de la consommation, « tout consommateur […] peut saisir gratuitement un médiateur de la consommation afin de tenter de résoudre à l’amiable le litige qui l’oppose à un professionnel ».

La médiation est une démarche amiable et extra-judiciaire : le médiateur n’est pas un juge, mais une personne neutre et indépendante qui aide les deux parties à trouver une solution sans passer par les tribunaux.

Cette procédure présente plusieurs atouts : elle est simple, rapide et généralement moins coûteuse qu’un recours judiciaire.

Vous devez désigner un médiateur dès la création de votre auto-entreprise (ou immédiatement après votre première prestation). Ses coordonnées doivent apparaître sur :

• vos CGV,

• vos devis et factures,

• votre site internet si vous en possédez un.

1 - Formez-vous

Un tatouage est une marque à vie, il est donc impensable de se lancer sans avoir été complètement formé. Si aucune formation officielle n’existe aujourd’hui, vous pouvez réaliser un apprentissage auprès d’un tatoueur aguerri.

2 - Trouvez un local

Avant de vous lancer, il faut que vous trouviez un local. En effet, réaliser des tatouages à domicile chez les clients est illégal. Pour prévenir les risques d’infections, les tatouages doivent être réalisés dans une pièce exclusivement dédiée à cette activité.

Le tatouage à domicile est formellement interdit, considéré comme une pratique clandestine. On entend par “à domicile”, un prestation réalisée directement sur le lieu d’habitation du client, c’est-à-dire un espace qui ne rempli par la règlementation d’aménagement d’un salon.

Toutefois, il est possible d’exercer depuis un studio professionnel privé, si toutes les conditions suivantes sont remplies :

• Respect de l’aménagement sanitaire et des consignes d’hygiène et de salubrité,
• Une déclaration valide auprès de l’ARS. Si vous exercer depuis votre lieu d’habitation, l’ARS peut requalifier celui-ci en ERP (Etablissement Recevant du Public). L’espace sera donc soumis aux lois sur la sécurité incendie.

3 - Élaborer un business plan 

Se lancer dans le tatouage ne s’improvise pas : comme tout projet entrepreneurial, cela demande une phase de préparation solide. La première étape consiste à formaliser vos idées dans un document clé : le business plan.

Il vous permettra de clarifier les éléments essentiels de votre projet et d’en vérifier la viabilité :

• Quel concept souhaitez-vous développer ?
• Comment vous démarquerez-vous de la concurrence ?
• Quels objectifs de chiffre d’affaires vous fixez-vous et comment comptez-vous les atteindre ?
• Quelle sera votre gamme de prix et votre marge pour générer un revenu ?
• Quel budget prévoir pour les premiers investissements et le développement futur ?

Pas d’inquiétude : le business plan est justement là pour structurer l’ensemble de ces questions. Il inclura votre étude de marché (tendances, concurrence, clientèle) et votre plan de financement (prévisions de dépenses et de recettes).

Résultat : vous maximisez les chances de rentabilité de votre salon de tatouage et vous démarrez avec une vision claire.

4 - Faites-vous connaître !

Le tatouage est un véritable art, où chaque tatoueur a un propre style qu’il doit mettre en valeur. N’hésitez pas à utiliser des réseaux sociaux comme Instagram ou Pinterest pour partager vos plus belles réalisations et attirer de nouveaux clients.

Un professionnel en micro-entreprise exerçant en France est chargé de respecter les règles suivantes :

• Il doit avoir suivi une formation concernant les règles d’hygiène et de salubrité
• Son activité doit être déclarée auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS)
• Être informé des risques encourus avant de réaliser le tatouage
• Être informé des précautions à respecter avant de réaliser le tatouage

Vous connaissez à présent toutes les formalités pour pouvoir exercer en tant que tatoueur micro-entrepreneur. Ce métier vous passionne ? Sautez le pas !

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