SASU et charges sociales : comment ça marche en 2025

13 min
Mis à jour le 06.11.2025
Vous souhaitez créer une SASU et vous vous interrogez sur les implications en termes de charges sociales? La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) séduit de nombreux entrepreneurs grâce à sa grande flexibilité et à la couverture sociale qu’elle offre. Dans cet article, nous vous éclairerons sur les différents types de charges (sociales et fiscales), leur mécanisme, leur calcul et nous vous donnerons toutes les clefs pour les anticiper. Suivez le guide !

L’essentiel à connaître

  • En SASU, le président relève du régime général de la Sécurité sociale lorsqu’il est rémunéré. Il est alors considéré comme assimilé salarié et bénéficie d’une couverture complète (maladie, maternité, retraite, etc.), à l’exception de l’assurance chômage.
  • Si le président n’est pas rémunéré, il n’a pas de protection sociale au titre de son mandat et aucune cotisation n’est due. Cette option est souvent choisie au démarrage de l’activité ou pour cumuler d’autres droits (ARE, ACRE).
  • Les charges sociales en SASU se composent en moyenne de 54 % de charges patronales et 28 % de charges salariales, soit environ 82 % du salaire net. Elles varient selon la rémunération et les tranches du plafond de la Sécurité sociale (PMSS).
  • Le paiement des cotisations se fait chaque mois (ou trimestre pour certaines TPE) via la Déclaration Sociale Nominative (DSN) et le télépaiement Urssaf. Le règlement doit intervenir au plus tard le 15 du mois suivant le versement du salaire.
  • En cas de cotisations impayées, le dirigeant peut être tenu personnellement responsable et interdit de gérer une autre société.
  • Les dividendes ne sont pas soumis à cotisations sociales, car ils sont considérés comme des revenus de capitaux mobiliers. Ils sont imposés au PFU de 30 % (12,8 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux) ou, sur option, au barème progressif de l’impôt sur le revenu après un abattement de 40 %.

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En résumé, bien comprendre le fonctionnement des charges sociales en SASU permet d’optimiser sa rémunération, d’anticiper les coûts et de sécuriser votre activité de dirigeant de SASU.

Le régime social du président de la SASU

Statut du président d’une SASU rémunéré ou non rémunéré

Le président rémunéré

SASU charges

Le président d’une SASU est rattaché au régime général de la Sécurité sociale, comme un salarié. On parle alors de statut « assimilé salarié ». Contrairement aux micro-entrepreneurs, ce régime lui permet de bénéficier d’une protection sociale complète (maladie, retraite, etc.), même s’il ne relève pas du même contrat de travail qu’un employé classique.

Pour l’entreprise, cette rémunération entraîne le paiement de cotisations sociales, comprenant une part patronale et une part salariale, calculées sur le montant versé au président.

 

Bon à savoir

Contrairement à l’auto-entreprise, les cotisations sociales en SASU ne dépendent pas du chiffre d’affaire réalisé.

Il est important que la rémunération soit suffisante pour valider des droits sociaux, notamment à la retraite. À titre indicatif, il faut percevoir au moins l’équivalent de 600 fois le SMIC horaire par an pour valider quatre trimestres de retraite.

 

Information importante

Il n’est pas obligatoire de verser un salaire au président d’une SASU.

Le président non rémunéré

Si le président de la SASU ne perçoit aucune rémunération pour ses fonctions, il n’est pas soumis aux cotisations sociales liées à son mandat. Dans ce cas, aucune charge sociale n’est due.

Il ne bénéficie donc d’aucune protection sociale au titre de son rôle de dirigeant : pas de couverture maladie, retraite ou maternité par la SASU.

Pour l’entreprise, cette situation présente un avantage financier immédiat, car aucune charge sociale n’est à verser sur une rémunération inexistante.

Ce choix peut être pertinent lors du lancement de l’activité ou lorsque le président dispose déjà d’une autre couverture sociale, par exemple s’il exerce parallèlement un emploi salarié. Le président peut continuer à percevoir ses allocations chômage (ARE) et bénéficier de l’Acre.

 

Information importante

  • Vous bénéficiez d’une exonération totale si vos revenus ne dépassent pas 35 325 € (soit 75 % du plafond annuel de la Sécurité sociale).
  • L’exonération devient progressivement dégressive lorsque vos revenus sont compris entre 35 325 € et 47 100 €.
  • Au-delà de 47 100 € (le plafond annuel de la Sécurité sociale), aucune exonération n’est accordée.

Le bon équilibre à trouver

Le choix de rémunérer ou non le président d’une SASU dépend de plusieurs facteurs : la trésorerie disponible, le besoin de protection sociale et la stratégie fiscale de l’entreprise.

Ne pas se verser de rémunération permet de réduire les dépenses à court terme, mais cela prive le dirigeant d’une couverture sociale liée à son mandat.

Se rémunérer, au contraire, entraîne un coût supplémentaire pour la société, mais offre une protection sociale complète, équivalente à celle d’un salarié (maladie, retraite, etc.).

Nous vous recommandons de formaliser cette décision dans un procès-verbal précisant clairement la rémunération du président ou son absence.

Avant de vous lancer en SASU, pensez à comparer les différents statuts pour entreprendre seul : micro-entreprise, Entreprise Individuelle, EURL, SASU...

SASU ou auto-entreprise : quel statut choisir ?

Les charges sociales de la SASU : contenus et définition

Charges d'une SASU : définition et principes

Les cotisations sociales (ou charges sociales) sont des contributions prélevées sur les salaires afin de financer la protection sociale en France.

Dans une SASU, elles concernent le président lorsqu’il est rémunéré. Ces cotisations se répartissent entre charges patronales (environ 54 %) et charges salariales (environ 28 %), et permettent de financer différents dispositifs :

  • L’assurance vieillesse de base (retraite du régime général)
  • La retraite complémentaire obligatoire, versée aux caisses Agirc-Arrco (60 % à la charge de l’employeur et 40 % à la charge du salarié)
  • La CSG et la CRDS
  • L’assurance maladie
  • Les allocations familiales
  • La contribution à la formation professionnelle et à l’apprentissage

En tant qu’assimilé salarié, le président de la SASU cotise donc au régime général de la Sécurité sociale, comme un salarié. Ces cotisations représentent un coût significatif pour l’entreprise et influencent directement le budget mensuel d’une SASU.

Quelles charges en SASU pour quelles situations ?

Président non rémunéré

Lorsque le président de la SASU ne perçoit pas de rémunération, aucune cotisation sociale n’est due. En effet, les cotisations sont calculées en fonction du montant versé : sans salaire, il n’y a donc pas de charges.

Les dividendes perçus par l’associé unique sont considérés comme des revenus du capital, et non comme une rémunération. Ils ne sont donc pas soumis à cotisations sociales, et n’ont aucun impact sur le maintien des allocations chômage.

Président rémunéré

Dès lors que le président perçoit une rémunération, il relève du régime des assimilés salariés. Ses cotisations sociales sont alors similaires à celles d’un salarié, à l’exception de l’assurance chômage. Elles couvrent notamment :

  • l’assurance maladie, maternité, invalidité et décès ;
  • la retraite de base et la retraite complémentaire ;
  • les allocations familiales ;
  • la CSG et la CRDS.

Ce statut lui permet de bénéficier d’une protection sociale complète : assurance maladie et maternité, retraite, prévoyance et couverture en cas d’accident du travail.

En revanche, le président ne cotise pas à l’assurance chômage et ne peut donc pas en bénéficier. Il peut toutefois souscrire une assurance volontaire auprès d’un organisme privé s’il souhaite se protéger contre ce risque. En tant que président de SASU vous pouvez néanmoins prétendre à l’Allocation Travailleurs Indépendants (ATI).

De plus, il n’a pas droit à la réduction générale de cotisations, ni aux avantages prévus par le Code du travail, tels que le paiement des heures supplémentaires ou l’attribution de primes.

Enfin, bien qu’il cotise comme un salarié, le président n’a pas le statut de salarié au sens du droit du travail. Il ne bénéficie donc pas d’indemnité de congés payés, de préavis, ni de recours devant les prud’hommes en cas de litige avec la société. Ces situations relèvent du tribunal de commerce.

Comment calculer les charges sociales en SASU

Les bases d’assiette

Le montant des cotisations sociales en SASU est directement lié à la rémunération du président. Plus la rémunération est élevée, plus les charges sociales augmentent.

Concrètement, les cotisations sont calculées à partir de tranches de rémunération définies selon le plafond mensuel de la Sécurité sociale (PMSS), fixé à 3 925 € suite à une mise à jour en 2025.

Ces tranches servent de base pour appliquer différents taux de cotisation à chaque type de charge sociale :

  • Tranche A : de 0 à 3 925 € par mois
  • Tranche B : de 3 925 € à 31 400 € par mois
  • Au-delà, d’autres tranches peuvent s’appliquer pour certaines cotisations (notamment retraite complémentaire).

Chaque tranche correspond à un taux de cotisation spécifique pour chaque contribution sociale (maladie, retraite, allocations familiales, etc.).

Le calcul global des charges sociales en SASU s’effectue donc en additionnant les taux applicables à chaque catégorie de cotisations selon la rémunération du dirigeant.

Cotisations socialesAssiette de cotisationCotisation salarialeCotisation patronaleCotisation totale
Santé    
Cotisation maladie maternité invalidité décèsSalaire total– sauf cas particuliers7% ou 13%7% ou 13% 
Complémentaire incapacité invalidité décèsEn fonction du contratvariablevariable – minimum 1,50 % au titre del’assurance décès des cadresvariable
Complémentaire santéEn fonction du contratvariablevariable – au moins 50% de la part totalevariable
Accidents de travail – maladies professionnelles    
Cotisation d’accidents du travailSalaire totalvariablevariable
Retraite    
Assurance vieillesse déplafonnéeSalaire total0,40%2,02%2,42%
Assurance vieillesse plafonnéeDans la limite d’1 PSS6,90%8,55%15,45%
AGIRC/ARRCO tranche 1Dans la limite d’1 PSS3,15%4,72%7,87%
AGIRC/ARRCO tranche 2Dans la limite de 1 à 8 PSS8,64%12,95%21,59%
Contribution d’équilibre général tranche 1Dans la limite d’1 PSS0,86%1,29%2,15%
Contribution d’équilibre général tranche 2Dans la limite de 1 à 8 PSS1,08%1,62%2,70%
Contribution d’équilibre techniqueSalaire supérieur à 1PSSDans la limite de 8PSS0,14%0,21%0,35%
Retraite supplémentaireEn fonction du contratvariablevariablevariable
Famille    
Cotisation d’allocations familialesSalaire total5,25 % ou 3,45 %(2)5,25 % ou 3,45 %(2)
Assurance Chômage    
Cotisation d’assurance chômageSalaire total dans la limite de 4 PSS4,05% jusqu’au 30 avril 2025 et 4% à compter du 1er mai 20254,05% jusqu’au 30 avril 2025 et 4% à compter du 1er mai 2025
Cotisation AGSSalaire total dans la limite de 4 PSS0,20%0,20%
APECSalaire total dans la limite de 4 PSSUniquement les cadres0,024%0,036%0,06%
Autres contributions dues par l’employeur    
Contribution Solidarité Autonomie (CSA)Salaire total0,30%0,30%
FNAL – de 50 salariésLimité à 1 PSS0,10%0,10%
Forfait socialSomme concernée par l’assujettissement8% ou 20%8% ou 20%
Contribution spécifique patronaleSur les indemnités de mise à la retraite et de rupture conventionnelle individuelle30%30%
Contribution au dialogue socialSalaire total0,016%0,016%
Contribution à la formation professionnelleSalaire total0,55 % ou 1% en fonction de l’effectif0,55 % ou 1%
Taxe d’apprentissageSalaire total0,68%0,68%
CSG/CRDS    
CSG déductible de l’impôt sur le revenu98,25% du salaire6,80%6,80%
CSG/CRDS non déductible de l’impôt sur le revenu98,25% du salaire2,90%2,90%
Réduction générale de cotisations patronales    
Entreprises de – de 50 salariésSalaire totalVariable jusqu’à 1,6 SMIC dans la limite de 31,94% du 1er janvier au 30 avril 2025 et 31,93% à compter du 1er mai 2025Variable jusqu’à 1,6 SMIC dans la limite de 31,94% du 1er janvier au 30 avril 2025 et 31,93% à compter du 1er mai 2025

En moyenne, les charges peuvent représenter environ 82 % de la rémunération nette du dirigeant (soit ~54 % patronales + ~28 % salariales) dans une SASU.

Prenons un exemple concret. Si vous souhaitez vous rémunérer À 1 500 € net, cela coûtera environs 2 730 € à votre SASU.

Déclaration, paiement et obligations de la SASU

Déclaration via la DSN (déclaration sociale nominative)

La gestion des charges sociales en SASU est aujourd’hui entièrement dématérialisée et simplifiée. L’entreprise doit effectuer chaque mois une Déclaration Sociale Nominative (DSN) à l’aide de son logiciel de paie. Cette déclaration transmet automatiquement à l’Urssaf les informations relatives à la rémunération du président et, le cas échéant, des salariés.

La déclaration via la DSN concerne à la fois les présidents rémunérés et non rémunérés de SASU. Dans le second cas, vous pouvez réaliser une déclaration mensuelle avec une rémunération à 0 € et émettre un bulletin de paie à 0 € à des fins déclaratives.

Le paiement des cotisations sociales s’effectue ensuite par télépaiement via le compte en ligne de la SASU sur le site de l’Urssaf. En règle générale, le règlement intervient le 15ème jour du mois suivant le versement de la rémunération au président.

Les échéances de paiement peuvent toutefois varier selon les organismes concernés :

  • les cotisations dues à l’Urssaf (maladie, allocations familiales, CSG-CRDS, etc.) sont payées le 15 du mois suivant la rémunération ;
  • les cotisations de prévoyance et de retraite complémentaire sont souvent versées chaque trimestre.

En pratique, la démarche reste simple : la SASU peut soit

  • transmettre la DSN directement depuis son logiciel de paie,
  • soit utiliser le service en ligne Tese proposé par l’Urssaf, qui permet de gérer facilement les déclarations et paiements.

Quand et comment payer ?

Le paiement des cotisations sociales de la SASU s’effectue en général chaque mois, bien que certaines petites entreprises (TPE) puissent opter pour un paiement trimestriel, selon les seuils fixés par l’Urssaf.

Quelle que soit la date de versement des salaires, les cotisations doivent être réglées au plus tard le 15 du mois suivant.

Les différents modes de paiement possibles

Par virement bancaire

Les coordonnées bancaires de votre Urssaf sont disponibles dans votre espace en ligne, via le menu : Messagerie → Nouveau message → Un paiement → Connaître les moyens et dates de paiement → Obtenir les coordonnées bancaires de mon organisme.

Par virement PIS (Payment Initiation Service)

Ce dispositif permet d’effectuer un virement sans transmettre le RIB de l’Urssaf à votre banque, réduisant ainsi les risques de fraude.

La référence du paiement est enregistrée automatiquement, et l’opération se fait sans intervention manuelle.

Consultez le mode d’emploi du virement PIS pour plus de détails.

Par télépaiement

Le télépaiement consiste à valider en ligne un ordre de prélèvement après signature d’un mandat SEPA.

Le montant à prélever (issu de la DSN ou d’un échéancier) doit être confirmé par l’entreprise avant la date limite.

  • Le débit intervient au plus tôt le lendemain de la date indiquée.
  • Le montant peut être ajusté jusqu’à la veille de l’échéance.
  • Un certificat d’enregistrement est immédiatement disponible dans l’espace en ligne.

Plus d’informations dans le guide d’adhésion au télépaiement.

Information importante : tout paiement effectué autrement que par voie dématérialisée ou virement entraîne une majoration de 0,2 % du montant versé, même si le paiement est fait dans les délais.

Par prélèvement automatique (Tese ou CEA)

Si la SASU utilise les services Tese ou CEA, toutes les cotisations sociales ainsi que le prélèvement de l’impôt sur le revenu des salariés sont automatiquement débités en une seule fois.

Dans ce cas, il n’est pas nécessaire de créer un compte sur urssaf.fr.

Bon à savoir : le paiement par carte bancaire n’est possible que pour régler une dette ou dans le cadre d’un délai de paiement accordé par l’Urssaf.

Sanctions en cas de non-respect

En cas de cotisations sociales impayées, les dirigeants peuvent être tenus personnellement responsables et contraints de rembourser le passif social de l’entreprise. Ils s’exposent également à une interdiction de gérer ou de diriger toute autre société.

Charges fiscales et dividendes en SASU

Quelle est la différence entre la rémunération et les dividendes

Si la SASU réalise un bénéfice, son associé unique peut décider de se verser des dividendes. En tant qu’actionnaire unique, il a droit à une part du résultat positif de l’entreprise.

Les dividendes correspondent à la part des bénéfices distribuée aux associés ou actionnaires en contrepartie de leur participation au capital de la société.

En général, leur versement intervient une fois par an, à la clôture de l’exercice comptable, après l’approbation des comptes annuels.

Pour qu’un versement de dividendes soit possible, plusieurs conditions doivent être réunies :

  • les comptes annuels doivent avoir été établis et approuvés ;
  • le capital social doit être intégralement libéré ;
  • la société doit disposer d’un bénéfice distribuable, c’est-à-dire que les pertes éventuelles des exercices précédents soient couvertes et que la réserve légale représentant 10 % du capital social ait été constituée.

Les charges lors de perception de dividendes

Sur le plan fiscal, les dividendes ne sont pas assimilés à un salaire, mais à des revenus de capitaux mobiliers.

Le président associé au capital de la SASU peut donc percevoir des dividendes au même titre que tout actionnaire. Ces revenus peuvent être imposés selon deux régimes au choix :

  • Le prélèvement forfaitaire unique (PFU), appelé aussi « flat tax », s’applique par défaut. Il comprend un impôt de 12,8 % et des prélèvements sociaux de 17,2 %, soit un total de 30 %.
  • Le barème progressif de l’impôt sur le revenu, accessible sur option, permet d’intégrer les dividendes au revenu global du dirigeant. Dans ce cas, un abattement de 40 % est appliqué avant imposition, puis les revenus sont taxés selon la tranche d’imposition du contribuable (de 0 % à 45 %).
Tranches de revenusTaux d'imposition de la tranche de revenu
Jusqu'à 11 497 €0 %
De 11 498 € à  29 315 €11 %
De  29 316 € à  83 823 €30 %
De  83 824 € à 180 294 €41 %
Plus de 180 294 €45 %

Dans un cas comme dans l'autre, le dirigeant doit déclarer les dividendes perçus dans sa déclaration personnelle de revenus, en tant que « revenus de capitaux mobiliers ».

Quelles sont les charges déductibles en SASU ?

Les charges déductibles en SASU correspondent à l’ensemble des frais nécessaires au fonctionnement de l’entreprise. Ces dépenses, appelées charges d’exploitation, peuvent être déduites du résultat imposable à condition d’être justifiées par des factures ou des tickets.

Voici quelques exemples de charges d’exploitation déductibles :

  • Les frais liés à l’activité : prestations de services, sous-traitance, achats de matières premières ou de consommables.
  • Les repas professionnels, lorsque le dirigeant ne peut pas rentrer à son domicile pour déjeuner.
  • Les frais de déplacement engagés avec le véhicule personnel du dirigeant, calculés selon le barème kilométrique officiel publié chaque année par l’administration.
  • Les vêtements ou uniformes de travail, si leur usage est exclusivement professionnel.
  • Le mobilier de bureau, le matériel informatique et les outils nécessaires à l’exercice de l’activité.

Ces charges permettent de réduire le bénéfice imposable et donc le montant de l’impôt dû par la SASU, à condition d’être réelles, justifiées et directement liées à l’exploitation.

La SASU offre un cadre souple et protecteur pour entreprendre seul, mais la gestion des charges sociales et fiscales du président reste un point clé à maîtriser. Le statut d’assimilé salarié assure une couverture sociale complète, mais il implique un coût non négligeable pour l’entreprise. À l’inverse, l’absence de rémunération allège les charges, tout en limitant les droits sociaux du dirigeant.

Le choix entre rémunération et dividendes doit donc être réfléchi en fonction de la situation financière de la société, des besoins personnels du président et de la stratégie fiscale souhaitée.

Pour une approche équilibrée, il est conseillé de simuler différents scénarios avant de se verser un salaire ou des dividendes, afin d’anticiper le coût global pour la SASU et d’optimiser la protection sociale du dirigeant.

Enfin, garder à jour ses déclarations (DSN, Urssaf) et s’informer régulièrement des évolutions de taux et de seuils permet d’éviter les erreurs de calcul et les redressements.

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À propos de l'auteur
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Julie Andrieux

106 articles publiés

Rédactrice spécialiste de l’entrepreneuriat, Julie est doublement diplômée en école de commerce et en géoéconomie et intelligence stratégique. Julie dispose d’une connaissance théorique et pratique de l’entrepreneuriat avec des expériences en tant qu’auto-entrepreneur et en tant que présidente de Start-up.

À propos de l'expert
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Jeanne Escure

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Jeanne accompagne les auto-entrepreneurs depuis 2020. En pilotant une équipe de conseillers spécialisés dans les démarches de post-immatriculation puis une équipe dédiée aux démarches de modification et de cessation d'entreprise elle a développé une expertise certaine sur le sujet.

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