L’entreprise individuelle (EI) bénéficie depuis la réforme de 2022, renforcée en 2024, d’un cadre légal modernisé qui protège automatiquement le patrimoine personnel de l’entrepreneur. Cela signifie qu’en cas de dettes professionnelles, les biens personnels (résidence principale, épargne, véhicules non affectés à l’activité) ne peuvent pas être saisis, sauf en cas de manœuvres frauduleuses. Vous exercez sous votre nom propre, sans personnalité morale distincte, mais avec une véritable reconnaissance juridique.
Ce statut convient particulièrement à celles et ceux qui veulent démarrer rapidement une activité avec une gestion très allégée, sans passer par la création d’une société. L’EI permet une grande liberté de décision, sans formalisme statutaire ni assemblée générale. Le chef d’entreprise est pleinement responsable de la gestion, ce qui lui offre réactivité et autonomie.
La micro-entreprise : le tremplin pour entreprendre seul
La micro entreprise est aujourd’hui l’une des options les plus prisées pour les personnes souhaitant créer une activité indépendante seul. Facile à mettre en place, elle est particulièrement adaptée aux freelances et à ceux qui aspirent à devenir solopreneurs, c’est-à-dire des entrepreneurs qui gèrent seuls l’ensemble de leur projet d’entreprise.
Ce statut permet de développer une activité professionnelle avec un minimum de contraintes administratives. Il convient à de nombreux profils : artisans, commerçants, prestataires de services, ou encore professions libérales non réglementées. En pratique, la micro-entreprise permet d'exercer en toute légalité, de facturer ses clients, et de bénéficier d'un régime fiscal et social simplifié. Ce statut est également prisé par ceux qui veulent se lancer sans prendre de risques financiers importants. Il permet de tester une idée, démarrer une activité à titre complémentaire, ou encore exercer une activité à domicile, sans créer une structure lourde ou coûteuse.
Devenir micro entrepreneur permet ainsi de bénéficier d'un environnement simple, rapide et peu coûteux pour créer et gérer son entreprise. Ce cadre est particulièrement apprécié de ceux qui souhaitent conserver une autonomie totale dans leur gestion, ou qui souhaitent concilier vie professionnelle et personnelle sans trop de contraintes. Il permet également une souplesse dans l'évolution : il est possible de basculer vers une entreprise individuelle classique ou de créer une société plus structurée (EURL, SASU) si l'activité se développe. Par ailleurs, de nombreux freelances ou solopreneurs optent pour ce statut, notamment dans les domaines du numérique, du conseil, ou de la création de contenu.
Le chiffre d'affaires en auto-entreprise
En 2025, le régime de la micro-entreprise reste soumis à des seuils de chiffre d'affaires bien définis. Pour continuer à bénéficier de ce régime simplifié, tant sur le plan fiscal que social, un auto-entrepreneur ne doit pas dépasser 188 700 euros de chiffre d’affaires annuel pour une activité de vente de marchandises, ou 77 700 euros s’il s’agit de prestations de services.
Information importante : Le chiffre d’affaires pris en compte est celui encaissé, non facturé.
Comment fonctionnent ces plafonds ?
Le régime de la micro-entreprise repose sur des plafonds de chiffre d’affaires qui conditionnent le maintien dans le régime simplifié. Ces seuils ne sont pas des limites d’activité à proprement parler, mais des repères fiscaux et sociaux. Tant que vous restez en dessous, vous continuez à bénéficier de la simplicité du régime micro.
En cas de dépassement ponctuel, c’est-à-dire si vous franchissez un plafond une seule année, vous conservez malgré tout le bénéfice du régime micro-entrepreneur l’année suivante. Il s’agit d’une tolérance prévue par l’administration fiscale pour permettre aux entrepreneurs d’évoluer progressivement.
En revanche, si le dépassement intervient deux années consécutives, vous perdez automatiquement le bénéfice du régime micro-entreprise. Vous basculez alors vers un régime dit “réel” : entreprise individuelle au réel simplifié ou régime de société (EURL, SASU…), selon le cas. Cela implique un changement de régime fiscal (tenue d’une comptabilité complète, imposition sur le bénéfice réel, déclaration de TVA, etc.).
Par ailleurs, la franchise en base de TVA est une spécificité du régime micro. Elle vous permet de ne pas facturer la TVA à vos clients et de ne pas la déclarer à l’administration fiscale, tant que vous ne dépassez pas certains seuils de chiffre d’affaires. Si ces seuils sont franchis, vous devenez automatiquement redevable de la TVA, même si vous restez en dessous des plafonds globaux du régime micro. Les plafonds ne constituent pas une limite à l’activité, mais un seuil pour bénéficier de la simplicité administrative de la micro-entreprise.
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