meilleur statut entreprise seul

Quel est le meilleur statut pour créer son entreprise seul ?

12 juin 2025
8 min  · Par Gabrielle Rennuit

Créer son entreprise seul implique de choisir un statut juridique adapté à son projet d'entreprise, à ses objectifs fiscaux et à sa situation personnelle. Chaque statut d’entreprise a ses avantages, ses contraintes, et ses implications en matière de régime social, de responsabilité, ou encore d'impôt sur le revenu. Dans cet article nous vous aidons à trouver quel statut juridique choisir en fonction de votre situation !

En bref : choisir le statut d'une entreprise

  • La micro entreprise est idéale pour débuter simplement, avec des obligations allégées, un régime social forfaitaire et une fiscalité simplifiée.
  • L’entreprise individuelle permet de travailler en nom propre tout en protégeant son patrimoine personnel, avec possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés.
  • La SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) permet de bénéficier d’un régime social de type assimilé salarié, d’une grande souplesse juridique et d’une responsabilité limitée aux apports.
  • L’EURL (SARL unipersonnelle) offre une gestion plus encadrée et un régime de travailleur non salarié.
  • Le portage salarial est une option possible si l’on souhaite une couverture sociale complète sans créer de personne morale.
  • Certaines structures comme la société en nom collectif, la société civile professionnelle ou la société anonyme peuvent s’envisager dans des cas spécifiques ou avec des co-fondateurs.

Le bon choix dépendra de votre point de vue sur la croissance de votre activité, de votre volonté de lever des investissements, de la forme juridique souhaitée et de la gestion des cotisations sociales. Une mise à jour de votre statut est aussi possible pour s’adapter à l’évolution de votre projet !

Quelle forme juridique choisir ?

Choisir la bonne forme juridique pour entreprendre seul dépend de nombreux critères : le type d’activité, le montant de chiffre d’affaires, la volonté de protéger son patrimoine personnel, le régime de protection sociale souhaité, et la stratégie fiscale.

Le choix de la forme juridique est la première étape dans la création d’une entreprise. Ce choix détermine le cadre légal de fonctionnement, la manière dont les bénéfices sont imposés, et le régime social du dirigeant.

Les principaux critères à analyser sont :

  • Le volume d’activité et le chiffre d’affaires prévisionnel
  • Le besoin ou non de s’associer
  • La nécessité d’investissements initiaux
  • Le régime de sécurité sociale souhaité
  • Le niveau de responsabilité personnelle que l’on accepte

 

Bon à savoir

Lors de la création de son entreprise, il y a plusieurs notions à ne pas confondre :

  • la forme juridique : c'est la structure légale choisie pour exercer son activité. Elle encadre les règles de fonctionnement, votre responsabilité en tant que dirigeant et la reconnaissance de l'entreprise en tant que personne morale ou non. Exemple : micro-entreprise, EI, SASU, EURL...
  • le statut juridique : ce terme est souvent utilisé comme un synonyme de "forme juridique", mais il peut aussi désigner la position du dirigeant vis-à-vis des organismes sociaux. Exemple : travailleur non salarié, assimilé salarié...
  • le régime fiscal : il détermine la manière dont les bénéfices sont imposés. Il peut s’agir de l’impôt sur le revenu (IR) ou de l’impôt sur les sociétés (IS), avec parfois la possibilité d’opter pour l’un ou l’autre selon la structure.

La micro-entreprise

La micro-entreprise est un régime fiscal et social simplifié, applicable à certaines entreprises individuelles et EURL, qui permet aux entrepreneurs de démarrer une activité indépendante sans lourdeurs administratives. Ce régime est particulièrement adapté aux créateurs d’entreprise souhaitant tester un projet, se lancer rapidement, ou exercer une activité professionnelle seul, avec peu de charges fixes.

La création d’une micro-entreprise est très accessible : elle s’effectue gratuitement en ligne, ne nécessite aucun capital social, et ne requiert ni statuts ni dépôt de comptes. Une fois immatriculé, l’entrepreneur obtient un numéro SIRET et, avec les assurances requises, peut commencer à facturer en toute légalité. Il bénéficie également d’un régime de protection sociale simplifié, rattaché à la Sécurité sociale des indépendants.

Avantages de la micro-entreprise

  • Formalités simplifiées : pas de comptabilité complexe, une simple déclaration mensuelle ou trimestrielle du chiffre d’affaires suffit.
  • Pas de capital requis : vous pouvez démarrer votre activité sans mise de fonds initiale.
  • Cotisations sociales proportionnelles au chiffre d’affaires : pas de charges fixes si l’activité est nulle.
  • Fiscalité allégée : avec la possibilité d’opter pour le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu.
  • Franchise de TVA : sous certains seuils, l’entrepreneur ne collecte ni ne reverse la TVA.
  • Souplesse d’évolution : en cas de croissance, possibilité de basculer vers une EI au réel ou de créer une société (EURL, SASU).

Inconvénients de la micro-entreprise

  • Plafonds de chiffre d’affaires limités : 77 700 € ou 188 700 € selon l’activité.
  • Pas de déduction des charges réelles : les frais professionnels ne sont pas déductibles.
  • Protection sociale basique : couverture minimale, notamment en cas d’arrêt maladie ou pour la retraite.
  • Non-éligibilité à l’assurance chômage
  • Pas de personnalité morale : l’activité est exercée en nom propre, l’image professionnelle peut être perçue comme moins structurée qu’une société.

Pour qui est faite la micro-entreprise ?

Ce régime est idéal pour :

  • Les freelances, artisans, commerçants ou prestataires de services qui veulent démarrer simplement.
  • Les porteurs de projet souhaitant tester une activité sans prendre trop de risques.
  • Les professionnels en activité complémentaire (étudiants, retraités, salariés à temps partiel).
  • Les entrepreneurs dont les charges réelles sont limitées ou inexistantes.

La micro-entreprise est donc un excellent point de départ pour les indépendants, grâce à sa souplesse, sa simplicité de gestion, et ses obligations réduites. Toutefois, elle n’est pas toujours adaptée aux projets nécessitant des investissements importants, un statut social renforcé, ou une structuration plus crédible auprès des partenaires professionnels.

Entreprise unipersonnelle à responsabilité (EURL)

L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) est la déclinaison unipersonnelle de la SARL (Société à Responsabilité Limitée). En d'autres termes, elle s'adresse à un entrepreneur qui souhaite exercer seul tout en profitant d’un cadre juridique structuré et protecteur. Ce statut juridique offre une véritable personnalité morale à l’entreprise, ce qui permet notamment de bien distinguer le patrimoine professionnel du patrimoine personnel du dirigeant.

La création d’une EURL implique la rédaction de statuts, le dépôt d’un capital social, même symbolique, l’ouverture d’un compte bancaire professionnel, ainsi que l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) et au registre national des entreprises (RNE) via l’INPI.

Avantages de l’EURL

  • Responsabilité limitée : l’associé unique n’est responsable des dettes sociales qu’à hauteur de ses apports. Son patrimoine personnel est donc préservé en cas de difficultés.
  • Choix du régime fiscal : l’entrepreneur peut opter pour l’impôt sur le revenu (IR), ce qui permet d’imputer les déficits sur son revenu global, ou pour l’impôt sur les sociétés (IS) afin d’optimiser sa fiscalité à partir d’un certain seuil de bénéfices.
  • Évolutivité : l’EURL peut facilement se transformer en SARL si de nouveaux associés rejoignent l’entreprise, sans remettre en cause la structure.
  • Cadre réglementé : contrairement à la SASU, le fonctionnement de l’EURL est encadré par la loi, ce qui sécurise les décisions et limite les risques d’erreurs juridiques.

Inconvénients de l’EURL

  • Formalités plus lourdes : par rapport à une micro entreprise ou une entreprise individuelle, l’EURL demande plus de rigueur administrative (statuts, AG, dépôt des comptes, etc.).
  • Affiliation au régime des travailleurs non salariés (TNS) : cela signifie que le gérant est rattaché à un régime social moins protecteur que celui des assimilés salariés (SASU). La couverture sociale est correcte mais nécessite souvent la souscription de contrats complémentaires (mutuelle, prévoyance, retraite).
  • Rémunération obligatoire : contrairement au président d'une SASU, le gérant d'une EURL est en principe rémunéré par le chiffre d’affaires de la société, ce qui génère des cotisations sociales, même si la société ne dégage pas encore beaucoup de bénéfices.

Pour qui est faite l’EURL ?

Ce statut est idéal pour :

  • Les artisans, commerçants ou professions libérales souhaitant séparer clairement leurs biens personnels de leur entreprise.
  • Les entrepreneurs souhaitant faire évoluer leur projet en intégrant des associés à moyen terme.
  • Ceux qui préfèrent un cadre juridique normé, sans trop de souplesse statutaire.

L’EURL représente un bon compromis pour les entrepreneurs souhaitant créer une société seuls tout en conservant un cadre juridique clair et encadré. Elle combine protection du patrimoine personnel, souplesse fiscale, et possibilité d’évolution vers une structure pluripersonnelle (SARL).

La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU)

La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) est la forme unipersonnelle de la SAS (Société par Actions Simplifiée). Elle permet à un entrepreneur de créer une société seul, en bénéficiant d’un cadre juridique très souple, d’un statut social protecteur, et d’une structure facilement évolutive. Juridiquement, elle offre une véritable personnalité morale, ce qui permet une séparation claire entre l’activité professionnelle et le patrimoine personnel du dirigeant.

La création d’une SASU nécessite la rédaction de statuts (avec une liberté très large de personnalisation), le dépôt d’un capital social (librement fixé, souvent symbolique), l’ouverture d’un compte bancaire professionnel et l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS).

Avantages de la SASU

  • Responsabilité limitée : l’entrepreneur n’est responsable des dettes sociales qu’à hauteur de ses apports.
  • Statut assimilé salarié : le président de SASU relève du régime général de la sécurité sociale, ce qui garantit une protection sociale plus complète que celle du régime des indépendants (retraite, prévoyance, congé maternité/paternité).
  • Souplesse de fonctionnement : contrairement à l’EURL, dont le cadre est rigide, la SASU permet une grande liberté dans l’organisation et la gouvernance.
  • Fiscalité flexible : la SASU est imposée par défaut à l’impôt sur les sociétés (IS), mais peut opter temporairement pour l’impôt sur le revenu (IR) sous certaines conditions.
  • Évolutivité : elle peut très facilement accueillir d’autres actionnaires et devenir une SAS pluripersonnelle.

Inconvénients de la SASU

  • Coût de fonctionnement plus élevé : en raison des charges sociales importantes sur la rémunération du dirigeant (environ 80 %), et de frais juridiques plus fréquents (rédaction des statuts, éventuels experts-comptables).
  • Formalisme administratif : bien que les statuts soient flexibles, leur rédaction peut nécessiter l’aide d’un professionnel pour éviter les erreurs ou imprécisions.
  • Pas de couverture chômage : malgré le statut de salarié, le président de SASU ne cotise pas à l’assurance chômage, sauf recours au portage salarial ou à des assurances privées.

Pour qui est faite la SASU ?

Ce statut est particulièrement adapté pour :

  • Les entrepreneurs qui veulent bénéficier d’un haut niveau de protection sociale.
  • Les porteurs de projets à fort potentiel de croissance ou nécessitant des levées de fonds.
  • Les freelances ou consultants souhaitant renforcer leur crédibilité commerciale auprès de grandes entreprises.
  • Les créateurs qui envisagent à moyen terme d’ouvrir leur capital à des associés ou des investisseurs.

La SASU constitue donc un bon choix pour les créateurs d’entreprise qui cherchent à allier flexibilité, protection, et possibilité d’évolution vers des formes sociétaires plus complexes. Elle demande toutefois une bonne anticipation des charges sociales et un accompagnement pour sécuriser la rédaction des statuts.

Autres options : portage salarial et statuts spécifiques

Le portage salarial est une solution hybride qui permet à un professionnel d’exercer son activité en toute autonomie tout en bénéficiant du statut de salarié. Il repose sur une relation tripartite entre le porté (le professionnel), la société de portage, et l’entreprise cliente. Le porté facture ses missions via l’entreprise de portage, qui lui reverse ensuite un salaire après déduction des frais de gestion et des charges sociales.

Avantages du portage salarial :

  • Pas besoin de créer une personne morale ou de choisir une forme juridique spécifique
  • Affiliation au régime général de la sécurité sociale, correspondant à une protection équivalente à celle d’un salarié
  • Accès à l’assurance chômage sous certaines conditions
  • Gestion administrative externalisée (facturation, relances, comptabilité)

Ce statut est particulièrement adapté aux consultants, formateurs, experts techniques ou managers de transition qui souhaitent se concentrer sur leur cœur de métier sans gérer la gestion administrative d'une entreprise.

Les structures juridiques spécifiques à envisager dans certains cas

En dehors des formes classiques que sont la micro-entreprise, l’EI, la SASU ou l’EURL, il existe d’autres statuts juridiques plus rares mais utiles dans des contextes précis :

  • Société en nom collectif (SNC) : forme commerciale dans laquelle les associés sont indéfiniment et solidairement responsables des dettes. Elle est peu adaptée à l’entrepreneuriat seul, mais peut convenir dans le cadre d’une activité familiale ou entre associés très engagés.
  • Société civile professionnelle (SCP) : réservée aux professions libérales réglementées (avocats, notaires, médecins, etc.). Elle permet à plusieurs professionnels d’exercer ensemble tout en partageant les moyens et les revenus.
  • Société anonyme (SA) : généralement utilisée par les grandes entreprises ou celles envisageant une entrée en bourse. Elle demande un capital minimum important (37 000 €), plusieurs actionnaires et un fonctionnement strict.

Ces structures juridiques ne sont pas recommandées pour une création d’entreprise seul dans un cadre classique, mais elles peuvent être envisagées dans le cas d’une association avec des co-fondateurs, d’un investissement important, ou d’une volonté de structuration complexe.

Choix du statut : l'entreprise individuelle

L’entreprise individuelle (EI) bénéficie depuis la réforme de 2022, renforcée en 2024, d’un cadre légal modernisé qui protège automatiquement le patrimoine personnel de l’entrepreneur. Cela signifie qu’en cas de dettes professionnelles, les biens personnels (résidence principale, épargne, véhicules non affectés à l’activité) ne peuvent pas être saisis, sauf en cas de manœuvres frauduleuses. Vous exercez sous votre nom propre, sans personnalité morale distincte, mais avec une véritable reconnaissance juridique.

Ce statut convient particulièrement à celles et ceux qui veulent démarrer rapidement une activité avec une gestion très allégée, sans passer par la création d’une société. L’EI permet une grande liberté de décision, sans formalisme statutaire ni assemblée générale. Le chef d’entreprise est pleinement responsable de la gestion, ce qui lui offre réactivité et autonomie.

La micro-entreprise : le tremplin pour entreprendre seul

La micro entreprise est aujourd’hui l’une des options les plus prisées pour les personnes souhaitant créer une activité indépendante seul. Facile à mettre en place, elle est particulièrement adaptée aux freelances et à ceux qui aspirent à devenir solopreneurs, c’est-à-dire des entrepreneurs qui gèrent seuls l’ensemble de leur projet d’entreprise.

Ce statut permet de développer une activité professionnelle avec un minimum de contraintes administratives. Il convient à de nombreux profils : artisans, commerçants, prestataires de services, ou encore professions libérales non réglementées. En pratique, la micro-entreprise permet d'exercer en toute légalité, de facturer ses clients, et de bénéficier d'un régime fiscal et social simplifié. Ce statut est également prisé par ceux qui veulent se lancer sans prendre de risques financiers importants. Il permet de tester une idée, démarrer une activité à titre complémentaire, ou encore exercer une activité à domicile, sans créer une structure lourde ou coûteuse.

Devenir micro entrepreneur permet ainsi de bénéficier d'un environnement simple, rapide et peu coûteux pour créer et gérer son entreprise. Ce cadre est particulièrement apprécié de ceux qui souhaitent conserver une autonomie totale dans leur gestion, ou qui souhaitent concilier vie professionnelle et personnelle sans trop de contraintes. Il permet également une souplesse dans l'évolution : il est possible de basculer vers une entreprise individuelle classique ou de créer une société plus structurée (EURL, SASU) si l'activité se développe. Par ailleurs, de nombreux freelances ou solopreneurs optent pour ce statut, notamment dans les domaines du numérique, du conseil, ou de la création de contenu.

Le chiffre d'affaires en auto-entreprise

En 2025, le régime de la micro-entreprise reste soumis à des seuils de chiffre d'affaires bien définis. Pour continuer à bénéficier de ce régime simplifié, tant sur le plan fiscal que social, un auto-entrepreneur ne doit pas dépasser 188 700 euros de chiffre d’affaires annuel pour une activité de vente de marchandises, ou 77 700 euros s’il s’agit de prestations de services.

Information importante : Le chiffre d’affaires pris en compte est celui encaissé, non facturé.

Comment fonctionnent ces plafonds ?

Le régime de la micro-entreprise repose sur des plafonds de chiffre d’affaires qui conditionnent le maintien dans le régime simplifié. Ces seuils ne sont pas des limites d’activité à proprement parler, mais des repères fiscaux et sociaux. Tant que vous restez en dessous, vous continuez à bénéficier de la simplicité du régime micro.

En cas de dépassement ponctuel, c’est-à-dire si vous franchissez un plafond une seule année, vous conservez malgré tout le bénéfice du régime micro-entrepreneur l’année suivante. Il s’agit d’une tolérance prévue par l’administration fiscale pour permettre aux entrepreneurs d’évoluer progressivement.

En revanche, si le dépassement intervient deux années consécutives, vous perdez automatiquement le bénéfice du régime micro-entreprise. Vous basculez alors vers un régime dit “réel” : entreprise individuelle au réel simplifié ou régime de société (EURL, SASU…), selon le cas. Cela implique un changement de régime fiscal (tenue d’une comptabilité complète, imposition sur le bénéfice réel, déclaration de TVA, etc.).

Par ailleurs, la franchise en base de TVA est une spécificité du régime micro. Elle vous permet de ne pas facturer la TVA à vos clients et de ne pas la déclarer à l’administration fiscale, tant que vous ne dépassez pas certains seuils de chiffre d’affaires. Si ces seuils sont franchis, vous devenez automatiquement redevable de la TVA, même si vous restez en dessous des plafonds globaux du régime micro. Les plafonds ne constituent pas une limite à l’activité, mais un seuil pour bénéficier de la simplicité administrative de la micro-entreprise.

FAQ : meilleur statut entreprise seul

Quelle est la différence entre freelance et micro-entrepreneur ?

Le terme "freelance" décrit un mode d’exercice (travailler en indépendant), alors que la micro entreprise est un statut juridique et fiscal. En pratique, la majorité des freelances choisissent ce statut, car il leur permet de facturer leurs prestations légalement, de déclarer leur chiffre d’affaires, et de bénéficier d’une protection sociale, même limitée.

La micro entreprise n’est donc pas un statut temporaire ou informel : elle constitue une vraie structure reconnue, avec un compte bancaire dédié (obligatoire au-delà de 10 000 € de CA sur deux ans), une existence déclarée auprès de l’INSEE (avec un numéro SIRET), et une affiliation à la sécurité sociale des indépendants.

Quelles sont les charges sociales à prévoir selon le statut ?

Les charges sociales désignent les prélèvements obligatoires qui permettent de financer la protection sociale du dirigeant (maladie, maternité, retraite, etc.). Elles varient fortement selon le statut choisi :

  • En micro-entreprise, elles sont calculées en pourcentage du chiffre d’affaires encaissé (12,3 à 24,6 %).
  • En EI au réel ou en EURL, elles dépendent du bénéfice ou de la rémunération versée.
  • En SASU, elles sont basées sur la rémunération brute comme pour un salarié.
  • En portage salarial, le taux est encore plus élevé, mais la couverture est complète (assurance chômage incluse).

Bon à savoir : Si vous avez peu de charges ou souhaitez tester une activité, la micro-entreprise est souvent la plus rentable au démarrage.

Que couvrent les cotisations sociales ?

Les cotisations sociales sont les composantes des charges sociales. Elles comprennent :

  • Assurance maladie-maternité
  • Allocations familiales
  • Retraite de base et complémentaire
  • CSG-CRDS
  • Cotisation formation professionnelle

Dans le régime de la micro-entreprise, elles sont payées de façon proportionnelle au chiffre d’affaires, avec des taux fixes selon la nature de l’activité.

À quoi correspondent les actions simplifiée unipersonnelle d'une entreprise ?

Le capital social est-il obligatoire pour créer une entreprise seul ?

Cela dépend du statut juridique choisi. Si vous optez pour une micro-entreprise ou une entreprise individuelle (EI), aucun capital social n’est exigé : vous pouvez démarrer sans aucun apport.

En revanche, si vous choisissez de créer une société comme une SASU ou une EURL, vous devrez fixer un capital social, même symbolique (1 € minimum). Ce capital peut être constitué d’argent, de biens ou d’apports en nature.

Le capital social est un gage de crédibilité, surtout si vous sollicitez des partenaires financiers ou souhaitez inspirer confiance à vos clients. Un capital plus élevé peut être un levier stratégique si votre projet d’entreprise nécessite des investissements ou une image professionnelle solide.

Quelle est la différence entre une entreprise individuelle (EI) et une micro-entreprise ?

Une entreprise individuelle (EI) est un statut juridique à part entière, permettant à une personne physique d'exercer une activité en son nom propre. La micro-entreprise est un régime fiscal et social simplifié applicable à une EI (ou parfois à une EURL), qui permet de bénéficier de formalités légères tant que le chiffre d'affaires ne dépasse pas certains seuils. En d'autres termes, toute micro-entreprise est une entreprise individuelle, mais toutes les entreprises individuelles ne sont pas en micro-entreprise.

Vous avez désormais toutes les clés pour comparer les différents statuts juridiques et choisir la forme d’entreprise la plus adaptée à votre projet ! Si vous hésitez encore, vous pouvez être accompagné par nos experts du statut auto entrepreneur qui répondront à toutes vos questions. De la création à la gestion de votre activité, n'hésitez pas à contacter le portait auto-entrepreneur ! Prêt à vous lancer dans l'aventure de l'auto-entrepreneuriat ?

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