Bon à savoir
Si vous bénéficier de la franchise de tva, vous devez faire apparaître sur vos factures la mention "TVA non applicable, article 293 B du CGI”
En tant qu’auto-entrepreneur, tant que vous restez sous les seuils de TVA vous bénéficiez de la
franchise en base. Vous n’avez ainsi pas de TVA à facturer. Mais au-delà de ces seuils ou si vous en faites le choix vous serez à même de la facturer et ainsi de la déclarer et de la récupérer sur vos achats. Dans cet article, nous faisons le point sur les méthodes et obligations pour facturer la TVA en auto-entreprise.
En auto-entreprise, la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) ne s’applique pas automatiquement. Tant que vous restez sous les seuils de chiffre d’affaires fixés par l’administration, vous bénéficiez de la franchise en base de TVA : vous ne facturez pas la TVA à vos clients et vous n’avez pas à la reverser.
Mais dès que vous dépassez ces seuils ou si vous choisissez d’y renoncer vous devenez redevable de la TVA. Cela implique :
Bon à savoir : si vous travaillez avec des clients ou fournisseurs situés dans l’Union européenne, vous devrez obligatoirement disposer d’un numéro de TVA intracommunautaire, même si vous êtes encore en franchise.
Pour bien gérer la TVA, suivez de près votre chiffre d’affaires, anticipez votre changement de statut et équipez-vous d’un logiciel de facturation adapté.
La franchise en base de TVA permet à l'auto-entrepreneur de ne pas facturer la TVA à ses clients, ni de la reverser à l’État. Ce régime simplifié est un avantage important, car il allège les obligations comptables et rend les prix plus attractifs. Avant le 1er janvier 2018, tous les auto-entrepreneurs en bénéficiaient automatiquement. Toutefois, depuis le doublement des plafonds de chiffre d’affaires, cette exonération n’est plus systématique.
Il est désormais possible d’être soumis à la TVA, même sous le statut de micro-entrepreneur. Pour savoir si vous relevez toujours de la franchise en base, il faut vérifier votre chiffre d’affaires au regard de quatre seuils précis.
Les seuils de franchise en base de TVA dépendent de la nature de votre activité, et sont réévalués tous les trois ans. Depuis le 1er janvier 2025, de nouveaux montants s’appliquent. Ces seuils déterminent si vous pouvez continuer à bénéficier de l’exonération de TVA ou si vous devez commencer à la facturer.
Pour les prestations de services (activités artisanales, commerciales ou libérales) :
Pour les activités d’achat/revente de marchandises et l’hébergement :
Bon à savoir
Si vous bénéficier de la franchise de tva, vous devez faire apparaître sur vos factures la mention "TVA non applicable, article 293 B du CGI”
L’assujettissement à la TVA dépend de votre chiffre d’affaires annuel et des seuils applicables à votre activité.
Prenons un exemple concret.
Clément, professeur à domicile (activité libérale), dépasse en mai 2025 le seuil de franchise fixé à 37 500 €. Il entre alors dans la période de tolérance et reste exonéré de TVA jusqu’au 31 décembre 2025.
Cependant, ses revenus continuent d’augmenter, et le 1er août 2025, il franchit le seuil de tolérance de 41 250 €. Dans ce cas, il devient assujetti à la TVA dès le 1er août 2025 et doit commencer à la facturer à ses clients à partir de cette date.
Dès que vous dépassez les seuils de la franchise en base de TVA, ou si vous choisissez d’y renoncer volontairement, vous devenez assujetti à la TVA. Cela implique de facturer la TVA à vos clients et de la reverser à l’administration fiscale. À ce moment-là, deux régimes fiscaux s’offrent à vous : le régime réel simplifié ou le régime réel normal.
Le régime réel simplifié : la voie la plus légère
Ce régime s’applique automatiquement si votre chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas les seuils suivants (en 2025) :
Comment ça fonctionne ?
Bon à savoir
Ce régime est idéal pour les auto-entrepreneurs ou freelances avec peu de dépenses soumises à TVA, et qui souhaitent limiter les formalités comptables.
Le régime réel normal : pour un suivi plus précis
Ce régime s’adresse aux auto-entrepreneurs :
Comment ça fonctionne ?
Bon à savoir
Ce régime est un bon choix pour ceux qui travaillent principalement avec des professionnels ou réalisent des investissements réguliers (matériel, logiciels, etc.).
Critère | Régime réel simplifié | Régime réel normal |
Public concerné | CA modéré, peu de TVA à déduire | CA élevé, TVA déductible élevée |
Déclaration | 1 fois/an (CA12) | Mensuelle ou trimestrielle |
Paiement de la TVA | 2 acomptes + régularisation | Paiement régulier |
Récupération de la TVA | Oui | Oui |
Gestion comptable | Allégée | Plus rigoureuse |
Avantage principal | Moins de formalités | Meilleure gestion de la trésorerie |
Inconvénient principal | Moins avantageux si TVA élevée | Plus de contraintes administratives |
Information importante
Votre régime de TVA n’est pas figé ! Vous pouvez le réévaluer chaque année en fonction de l’évolution de votre activité. N’hésitez pas à adapter votre choix selon vos besoins et vos investissements.
Dès que vous dépassez les seuils de franchise en base de TVA ou que vous choisissez d’y renoncer volontairement, vous devenez assujetti à la TVA. Cela entraîne de nouvelles obligations fiscales, mais aussi certains avantages, à condition d’être bien préparé.
Une fois soumis à la TVA, vous devez respecter un certain nombre de règles :
Bon à savoir
Le passage à la TVA prend effet à compter du moment précis où vous devenez redevable, c’est-à-dire dès le dépassement du seuil ou à la date de votre option. Il n’est jamais rétroactif.
La TVA s’applique sur le prix hors taxes (HT) de vos biens ou services. Son taux varie en fonction de la nature du produit ou de la prestation facturée. En France, il existe quatre taux de TVA, chacun correspondant à des catégories spécifiques de biens et services.
Le taux normal – 20 %
C’est le taux le plus courant. Il s’applique à la majorité des biens et services n’entrant pas dans les catégories particulières ci-dessous.
Le taux intermédiaire – 10 %
Ce taux concerne notamment :
Le taux réduit – 5,5 %
Il s’applique aux produits dits de première nécessité, tels que :
Le taux super réduit – 2,1 %
Ce taux très spécifique concerne :
Numéro de TVA intracommunautaire : définition et utilité
Le numéro de TVA intracommunautaire est un identifiant fiscal unique attribué par le Service des Impôts des Entreprises (SIE). En France, il prend la forme : FR + deux chiffres + numéro SIREN (exemple : FR 12 345678901).
Ce numéro joue un rôle clé dans les échanges commerciaux au sein de l’Union européenne. Il permet :
Qui a besoin d’un numéro de TVA intracommunautaire ?
Si vous êtes auto-entrepreneur en franchise en base de TVA (non redevable), ce numéro n’est pas nécessaire pour les opérations strictement nationales.
Cependant, vous devez en faire la demande dans les cas suivants :
La démarche est gratuite et s’effectue auprès de votre Service des Impôts des Entreprises (SIE) :
Bon à savoir
Une fois assujetti à la TVA, l’attribution du numéro intracommunautaire devient obligatoire, même si vous ne travaillez pas encore avec l’étranger.
La TVA n’a pas à être une source d’inquiétude. Avec un peu d’organisation et les bons outils, elle s’intègre facilement à votre routine de gestion. Pour éviter les mauvaises surprises, quelques réflexes simples peuvent faire toute la différence.
Un suivi régulier de votre chiffre d’affaires est essentiel, en particulier si vous bénéficiez encore de la franchise en base de TVA, comme c’est souvent le cas en micro-entreprise.
Prenez l’habitude de mettre à jour vos recettes chaque mois, et comparez-les aux seuils en vigueur. Cette vigilance vous permettra :
Bon à savoir
Il peut y avoir de lourdes pénalités en cas de demande de numéro de TVA trop tardif après dépassements des plafonds de TVA. Suivez donc de près votre chiffre d’affaires.
Le choix de passer (ou non) à la TVA ne dépend pas que de votre chiffre d’affaires : il doit aussi tenir compte de la nature de votre activité et de votre modèle économique. Voici les principaux critères à prendre en compte :
B2B ou B2C ?
Si vous travaillez avec des professionnels (B2B), la TVA est généralement neutre pour vos clients puisqu’ils peuvent la récupérer. La facturer ne pose donc pas de problème.
En revanche, en B2C (clients particuliers), la TVA augmente vos prix TTC, ce qui peut affecter votre compétitivité.
Proche des seuils de franchise ?
Si votre chiffre d’affaires approche du seuil majoré, il peut être stratégique d’opter volontairement pour la TVA, afin d’éviter un basculement non anticipé et parfois complexe à gérer.
Des dépenses professionnelles importantes ?
Si vous investissez dans du matériel, des logiciels, ou des prestations de services, le passage à la TVA peut être avantageux : vous pourrez récupérer la TVA sur vos achats professionnels, et ainsi alléger votre budget.
Information importante
Veillez à toujours pouvoir justifier les achats sur lesquels on demande une déduction de TVA. On doit pouvoir lire sur un justificatif le montant de la TVA dont l’entreprise demande le remboursement.
La TVA peut être déduite uniquement à partir du moment où elle devient exigible. L'exigibilité détermine la période au cours de laquelle vous allez devoir déclarer la TVA et par la même occasion la déduire. Selon le type de vente, la TVA n'est pas exigible au même moment :
• Vente de biens : la TVA est exigible au moment de la livraison (généralement en corrélation avec la date de la facture). Lorsqu'un acompte est versé, la TVA devient alors déductible dès le versement de l'acompte.
• Vente de prestations de services : la TVA est exigible au moment de l'encaissement du prix. Cependant l'entreprise peut opter pour le régime des débits. Dans ce cas, la TVA est exigible à la date de la facture.
Le jour où vous devenez redevable de la TVA, il est important d’être prêt. Voici quelques bonnes pratiques à adopter dès maintenant :
Vous savez maintenant que vous n’êtes pas obligatoirement assujettis à la TVA en micro-entreprise et vous connaissez maintenant vos obligations quand vous le devenez. Nous vous conseillons de bien vous informer sur le sujet, d’anticiper les seuils et d’utiliser les bons outils de gestion.
Vous savez maintenant que vous n’êtes pas obligatoirement assujettis à la TVA en micro-entreprise et vous connaissez maintenant vos obligations quand vous le devenez. Nous vous conseillons de bien vous informer sur le sujet, d’anticiper les seuils et d’utiliser les bons outils de gestion.