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Salaire auto-entrepreneur : le guide pratique

12 juin 2025
4 min  · Par Eva Bouchard

Vous lancez votre activité d'auto-entrepreneur et vous vous demandez quel salaire vous allez percevoir ? L'avantage d'une micro-entreprise est que vous serez le seul et l'unique à définir votre rémunération en prenant en considération votre secteur de production, votre niveau d'expertise ou encore la qualité de vos produits ou services. Il ne faudra pas oublier de garder en tête les dépenses liées à votre statut d'auto-entrepreneur. On vous explique comment calculer le montant de vos rémunérations juste ici !  

En bref

  • Pas de salaire fixe : Avec le statut d'auto-entrepreneur, vous ne recevez pas de salaire au sens traditionnel, mais générez un revenu basé sur votre chiffre d'affaires, moins vos charges.
  • Revenu variable : Votre revenu dépend de votre activité, de vos tarifs, et des fluctuations de votre productivité.
  • Charges à déduire : Incluez les frais de développement, les cotisations sociales (jusqu'à 23,2 % du CA), et les impôts (IR, CFE, TVA) pour estimer votre revenu net.
  • Revenu moyen : Selon l'INSEE, le revenu moyen mensuel est de 670€, souvent complété par une autre activité.

Prêt à vous lancer ? Découvrez comment optimiser vos revenus en devenant auto-entrepreneur !

Le salaire en auto-entreprise : un abus de langage

En devenant auto-entrepreneur, vous ne recevrez pas de salaire à proprement parler.  
Pourquoi ? Parce que le salaire constitue ce qui est perçu par un salarié avec un contrat de travail. Or, en ayant le statut d'auto-entrepreneur, vous travaillez de manière indépendante c’est-à-dire à votre propre compte. Vous n’avez donc pas de fiche de paie et c’est vous qui fixez vos propres tarifs.

 

Information importante

Comme votre activité et votre productivité sont souvent fluctuantes, vos revenus peuvent être en conséquence irréguliers !

En tant qu’auto-entrepreneur, vous êtes directement tributaire de la demande, de votre volume de travail, de votre réseau, et même de facteurs saisonniers. Certains mois peuvent être très rentables, tandis que d’autres seront plus calmes, voire déficitaires. Cette instabilité rend indispensable une bonne gestion de votre trésorerie : nous vous conseillons de constituer une réserve financière pour anticiper les périodes creuses, lisser vos revenus sur l’année et sécuriser votre activité dans la durée.

Le micro-entrepreneur travaille à son compte : le contraire du salarié

Contrairement à un salarié qui perçoit une rémunération en échange de son travail, dans un cadre bien défini par un contrat de travail et une hiérarchie, le micro-entrepreneur exerce son activité de manière totalement indépendante. Il n’est soumis à aucun lien de subordination et fixe lui-même ses tarifs, ses horaires, son organisation, et ses objectifs. Cela signifie aussi qu’il assume seul les risques liés à son activité.

Dans ce contexte, on ne parle pas de salaire, mais de chiffre d’affaires. Et c’est là que la confusion est fréquente : beaucoup assimilent le chiffre d’affaires au revenu final de l’auto-entrepreneur. Or, ce chiffre d’affaires représente uniquement le total des ventes ou prestations réalisées avant toute déduction de charges.

Le véritable revenu, autrement dit ce que gagne effectivement le micro-entrepreneur, est bien inférieur à son chiffre d’affaires. Il faut en retrancher les cotisations sociales, les impôts, les éventuelles dépenses professionnelles (matériel, déplacements, abonnements, etc.) et les charges indirectes.

 

Bon à savoir

Le chiffre d’affaires est donc une donnée brute, alors que le revenu net reflète la réalité économique de l’activité. Assimiler l’un à l’autre est donc un abus de langage qui peut donner une vision faussée de la rentabilité réelle d’une micro-entreprise.

Mais alors, qu’est-ce que le revenu ? 

Le revenu correspond, d’après le gouvernement, à ce que vous gagnez vraiment en tant que travailleur indépendant, c’est-à-dire à votre chiffre d’affaires moins vos charges (matières premières, outils, loyers éventuels, frais divers et variés). 

Autrement dit, votre revenu réel est la somme qui vous reste une fois toutes les dépenses liées à l'exercice de votre activité déduites de votre chiffre d'affaires. Cela inclut aussi bien les coûts directs (comme l’achat de matières premières ou les frais de sous-traitance) que les charges indirectes (comme les loyers, l’électricité, l’assurance professionnelle ou les logiciels que vous utilisez). Ce revenu correspond donc à votre "salaire" en tant que travailleur indépendant, c’est-à-dire la rémunération qui vous revient après avoir assumé toutes les obligations financières de votre activité.

Dans le cas particulier de la micro-entreprise, le calcul du revenu se fait de manière simplifiée, mais aussi moins précise. En effet, vous n’avez pas la possibilité de déduire vos charges réelles une par une comme le font les entreprises classiques. À la place, l’État applique un abattement forfaitaire, c’est-à-dire un pourcentage fixe censé représenter l’ensemble de vos frais professionnels, selon la nature de votre activité.

Cet abattement forfaitaire sur votre chiffre d’affaires est calculé selon votre secteur d’activité et correspond à : 

  • 71 % pour les activités d’achat / vente et de location de logements  
  • 50 % pour les prestataires de services commerciales et artisanales  
  • 34 % pour les professions libérales réglementées et non réglementées 
  • 30 % pour les locations meublés non classés

De cet abattement va finalement rester une somme : c’est votre revenu

Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre article complet sur le calcul du revenu

Cela signifie que si vous déclarez, par exemple, 10 000 € de chiffre d’affaires en tant que prestataire de services, l’administration retiendra automatiquement 5 000 € comme revenu imposable, en supposant un abattement forfaitaire de 50 % censé représenter vos charges, et ce quelles que soient vos dépenses réelles. Ce système présente l’avantage d’être simple et peut se révéler favorable si vos charges réelles sont inférieures à cet abattement. Dans ce cas, vous êtes imposé sur un revenu plus faible que votre revenu réel, ce qui peut alléger la facture fiscale. En revanche, si vos charges sont plus élevées, vous ne pourrez pas les déduire au-delà du forfait prévu. C’est un cadre rigide, qui favorise une gestion simplifiée, mais au prix d’une certaine approximation.

Exemple :

Si vous êtes micro-entrepreneur et que vous déclarez un chiffre d'affaires de 10 000 euros en 1 mois pour de la vente de produits cosmétiques, votre revenu s'élèvera à 2900 euros puisque votre abattement forfaitaire pour cette activité d'achat-vente sera de 71 %.

Maintenant que la différence entre chiffre d'affaires et revenu est claire, vous vous demandez peut-être comment évaluer les charges associées à votre chiffre d'affaires ? L'État calculant votre revenu de façon arbitraire, vous ne savez pas encore à ce stade ce qui correspond réellement à l'argent que vous allez gagner !

Comment calculer les charges liées à mon chiffre d’affaires ?

Pour calculer la rémunération approximative que vous allez pouvoir tirer de votre micro-entreprise, voici un récapitulatif des charges et frais à ne pas oublier. Vous pourrez ainsi fixer vos prix correctement et avoir une idée de la somme finale qui rentrera dans vos caisses ! 

Les frais liés au développement de votre activité micro-entrepreneur

Les frais liés au développement de votre activité correspondent à l’ensemble des investissements et des dépenses que vous devez engager pour permettre à votre micro-entreprise de fonctionner correctement et de se développer dans de bonnes conditions. Ces frais sont essentiels, car sans eux, il serait difficile, voire impossible, de faire tourner votre activité de manière efficace et professionnelle.

Cela peut, par exemple, concerner la location de locaux si vous avez besoin d’un espace physique pour exercer votre activité, recevoir des clients, stocker du matériel ou travailler dans un environnement adapté. Ce type de dépense représente un engagement mensuel ou annuel à anticiper avec soin.

De la même manière, si vous devez acheter des marchandises pour les revendre ou du matériel indispensable à votre production, à la prestation de vos services ou au bon déroulement de votre travail, ces achats représentent des coûts réels et concrets. Il peut s’agir d’outils, de matières premières, de fournitures ou encore d’équipements spécifiques à votre métier.

Par ailleurs, si le développement de votre activité vous conduit à embaucher un salarié pour vous assister ou si vous avez besoin de faire appel à un prestataire extérieur, par exemple pour de la sous-traitance ou du graphisme, ces dépenses devront elles aussi être intégrées dans vos calculs. Elles représentent des charges de fonctionnement importantes, parfois régulières, parfois ponctuelles, mais toujours à prendre en compte.

Tous ces frais, une fois réunis, forment un montant total qu’il est nécessaire de soustraire à votre chiffre d’affaires. Ce calcul vous permet d’avoir une première idée, plus réaliste, de ce que vous pouvez considérer comme votre rémunération nette. Autrement dit, ce que vous gagnez réellement après avoir couvert toutes les dépenses liées à votre activité professionnelle. 

Pour en savoir plus : Comment faire le calcul de toutes ses charges en auto-entreprise ? 

Le versement des cotisations sociales pour un auto-entrepreneur

Mais ce n’est pas tout ! En tant qu’auto-entrepreneur, vous devez régler des cotisations sociales. Elles sont prélevées directement sur votre chiffre d’affaires et calculées en fonction de votre type d’activité. Leur utilité ? Vous permettre de bénéficier d’une couverture sociale de base pour vos frais de santé, vos arrêts maladie, votre retraite, les prestations familiales, le décès et même l’invalidité. 

Ces cotisations dépendent de votre activité et s’élèvent à :  

  • 12,3 % pour la vente de marchandises 
  • 21,2 % pour la prestation de services artisanales et commerciales (BIC)
  • 24,6 % pour les professions libérales classiques (BNC)
  • 23,2 % pour les professions libérales réglementées qui dépendent de la CIPAV 

Mais à quoi servent concrètement ces cotisations ? Leur utilité est fondamentale : elles vous permettent de bénéficier d’une protection sociale de base, comparable à celle d’un salarié, bien que souvent moins étendue. Grâce à elles, vous êtes couvert pour vos frais de santé, c’est-à-dire que vous pouvez être remboursé en partie pour vos consultations médicales, vos médicaments ou encore vos soins. Elles vous donnent également droit à des indemnités en cas d’arrêt maladie, à une validation de trimestres pour votre retraite, à des prestations familiales si vous avez des enfants, et même à une protection en cas de décès ou d’invalidité. Ces paiements sont obligatoires et ont lieu tous les mois ou tous les trois mois, en fonction de l'option que vous aurez choisie.

Ces cotisations ne sont donc pas à négliger : elles ne représentent pas simplement une charge obligatoire, mais une contribution qui garantit une sécurité en cas de coup dur ou à long terme.

 

Bon à savoir

En tant qu’auto-entrepreneur, vous devez également payer la contribution à la formation professionnelle (CFP) qui s’élève à :  

  • 0,1 % du chiffre d’affaires pour les commerçants 
  • 0,2 % du chiffre d’affaires pour les professionnels libéraux et prestations de services 
  • 0,3 % du chiffre d’affaires pour les artisans

La Contribution à la Formation Professionnelle (CFP) n’est pas simplement une charge supplémentaire pour les auto-entrepreneurs : elle joue un rôle essentiel dans le développement de vos compétences et la pérennité de votre activité. En la réglant, vous ouvrez des droits à la formation professionnelle continue, ce qui signifie que vous pouvez bénéficier d’un financement pour suivre des formations qualifiantes ou d’actualisation, en lien direct avec votre secteur d’activité. Cela peut concerner, par exemple, des formations techniques pour améliorer votre savoir-faire, des formations en gestion pour mieux piloter votre micro-entreprise, ou encore des formations liées à la communication ou au numérique.

Grâce à cette contribution, vous avez donc accès à un accompagnement professionnel utile pour rester compétitif, monter en compétences, ou vous adapter aux évolutions de votre métier, le tout sans avoir à financer seul ces apprentissages. C’est un outil souvent sous-estimé, mais qui peut faire une réelle différence dans votre parcours d’indépendant !

Les impôts  

Lorsqu’on parle d’impôts en micro-entreprise, on pense spontanément à l’impôt sur le revenu. C’est en effet le plus connu et celui auquel les auto-entrepreneurs pensent en premier. Pourtant, il ne s’agit pas du seul impôt auquel vous pouvez être soumis dans ce régime.

En réalité, il existe trois impôts distincts que vous devez connaître, car chacun d’eux peut avoir un impact sur la rentabilité de votre activité.

Le premier, et le plus courant, est donc l’impôt sur le revenu, qui s’applique sur la base de votre chiffre d’affaires, après application d’un abattement forfaitaire ou sous forme de versement libératoire si vous avez choisi cette option.

Mais ce n’est pas tout : vous devez aussi tenir compte de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée), même si vous en êtes exonéré tant que vous restez en dessous des seuils de franchise. Une fois ces seuils dépassés, vous devenez redevable de la TVA, ce qui implique des obligations déclaratives supplémentaires et un suivi plus rigoureux de votre facturation.

Enfin, il ne faut pas oublier la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises), qui est également considérée comme un impôt local. Elle est due chaque année, même si vous n’avez pas de local professionnel, dès lors que vous exercez une activité indépendante. Elle représente donc une charge annuelle à anticiper,dès la deuxième année d’activité.

Ces trois impôts, impôt sur le revenu, TVA et CFE, forment le socle des obligations fiscales de l’auto-entrepreneur. Bien les comprendre est essentiel pour gérer efficacement votre activité et éviter toute mauvaise surprise.

L’impôt sur le revenu  

Les micro-entrepreneurs sont tous soumis par défaut à l’impôt sur le revenu, qui fonctionne par tranches comme pour les salariés. Vous payez donc chaque mois votre impôt à travers le prélèvement à la source... en fonction d’une estimation de votre chiffre d’affaires (et donc de votre revenu). 

Cependant, grâce au régime micro-social simplifié dont l’auto-entrepreneur bénéficie, vous pouvez opter sous conditions de revenus pour ce qu’on appelle le versement forfaitaire libératoire.  

Comment fonctionne le versement libératoire ?

C'est une option qui vous permet de régler votre impôt sur le revenu en même temps que vos cotisations sociales, via un prélèvement forfaitaire calculé sur votre chiffre d’affaires. C’est un système simple et transparent, idéal pour maîtriser sa trésorerie.

Le taux appliqué dépend à nouveau de la nature de votre activité :

  • 1 % pour les activités de vente ou de prestations d’hébergement  
  • 1,7 % pour les activités de prestations de services relevant des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) 
  • 2,2 % pour les activités de prestations de services ou les activités libérales relevant des bénéfices non commerciaux (BNC) 

Autre point important : que vous ayez opté pour le prélèvement forfaitaire libératoire ou que vous soyez soumis au prélèvement classique à la source, vous êtes malgré tout tenu de remplir chaque année votre déclaration annuelle de revenus. Cette démarche est obligatoire, même si vous avez déjà réglé vos impôts dans le cadre de votre activité d’auto-entrepreneur.

L’objectif de cette déclaration n’est pas de vous faire payer une seconde fois ce que vous avez déjà versé. Il s’agit plutôt de mettre à jour la situation globale de votre foyer fiscal, en tenant compte de l’ensemble de vos revenus, qu’ils proviennent ou non de votre micro-entreprise. Cela permet à l’administration fiscale d’évaluer avec justesse votre niveau de ressources et, le cas échéant, d’ajuster certains droits ou prestations sociales (comme la prime d’activité ou le quotient familial).

Ainsi, même si vous avez déjà théoriquement payé l’impôt dû sur votre chiffre d’affaires, que ce soit sous forme de versement libératoire ou via des acomptes mensuels ou trimestriels, cette déclaration reste indispensable. Elle permet à l’administration de faire le lien entre vos revenus professionnels et votre situation personnelle et familiale, pour établir un tableau complet de vos obligations et droits fiscaux.

La fiscalité en auto-entreprise

Les impôts locaux : la CFE 

En plus des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu, le micro-entrepreneur est également redevable d’un impôt local spécifique appelé cotisation foncière des entreprises (CFE). Cet impôt concerne toutes les personnes physiques ou morales qui exercent une activité professionnelle non salariée. Le micro-entrepreneur n’échappe pas à cette règle, malgré la simplicité administrative de son régime.

La CFE est due chaque année et doit être payée dans la commune où est domiciliée l’activité, c’est-à-dire là où vous avez effectué la domiciliation de votre micro-entreprise. Il peut s’agir de votre domicile personnel si vous exercez depuis chez vous, ou d’un local professionnel si vous en avez un. Le montant de la CFE varie selon la commune, car il dépend d’une part des décisions fiscales locales, et d’autre part de la valeur locative du lieu d’exercice de l’activité.

Toutefois, bonne nouvelle pour les nouveaux auto-entrepreneurs : vous êtes exonéré de la CFE la première année civile de votre activité! Par exemple, si vous créez votre micro-entreprise en mars 2025, vous ne paierez pas de CFE pour l’année 2025, mais vous deviendrez redevable à partir de 2026.

La cotisation foncière des entreprises reste donc une charge à anticiper dès la deuxième année d’activité, même si elle est parfois modeste dans le cas des micro-entrepreneurs sans local professionnel. Il est néanmoins important de ne pas l’oublier dans vos prévisions budgétaires, car son paiement intervient généralement en fin d’année, souvent au mois de décembre.

Pour en savoir plus : La cotisation foncière des entreprises

L’impôt sur la consommation : la TVA 

La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) est un impôt indirect supporté par le consommateur : vous jouez uniquement le rôle d’intermédiaire en la facturant à vos clients puis en la reversant à l’État.

Les micro-entrepreneurs bénéficient du régime de franchise en base de TVA, ce qui signifie qu’ils sont exonérés de collecter et de reverser la TVA tant que leur chiffre d’affaires reste sous certains seuils. En 2025 :

  • Pour les activités d’achat-revente, vente sur place ou hébergement, le seuil de franchise est fixé à 85 000 € de chiffre d’affaires, avec un seuil majoré à 93 500 €
  • Pour les prestations de services et activités libérales (hors professions spécifiques), le seuil de franchise est de 37 500 €, avec un seuil majoré à 41 250 €

 

Information importante

Une réforme adoptée au début de 2025 dans le cadre de la loi de finance prévoyait un seuil unique à 25 000 €, mais sa mise en œuvre a été suspendue jusqu’à la fin de l’année 2025 afin de mener une concertation supplémentaire.

En tant que micro-entrepreneur, votre chiffre d'affaires ne peut dépasser 77 700 euros pour les prestations de services et 188 700 euros pour les activités d'achat et de revente. Soyez vigilant !

En résumé, tant que vous restez en dessous du seuil de base, vous êtes exonéré de TVA. Vous devenez redevable dès l'année suivante si vous dépassez ce seuil, ou immédiatement si vous franchissez le seuil majoré.

Finalement combien gagne réellement un auto-entrepreneur ?

Ce que dit l’INSEE 

L’INSEE publie régulièrement des données sur les revenus des micro-entrepreneurs. Selon son édition 2025, pour l’année 2022, le revenu moyen issu uniquement de l’activité micro-entrepreneuriale s’établit à 670 € par mois, une hausse depuis les 590 € constatés en 2019.

Néanmoins, 50 % des micro-entrepreneurs gagnent moins de 340 € par mois, et 25 % perçoivent moins de 90 €.

Le revenu perçu en tant qu'auto-entrepreneur sert souvent d'activité d'appoint et vient alors en complément d'un salaire. En effet, 31 % des auto-entrepreneurs cumulent leur activité avec un travail salarié ! Pour ces "pluriactifs", le revenu moyen global atteint 2 430 € par mois, mais seulement 370 € proviennent de leur micro-entreprise.

Nos conseils pour fixer vos prix et arriver à se dégager une rémunération correcte  

Pour calculer la rémunération que vous allez réellement percevoir en tant que micro-entrepreneur, il est essentiel de fixer vos tarifs avec précision et de déterminer clairement le temps que vous souhaitez consacrer à votre activité. Cette réflexion ne peut se faire sans tenir compte de plusieurs éléments fondamentaux.

D'abord, prévoyez les congés que vous aimeriez prendre et le rythme de travail que vous voulez adopter. Contrairement à un salarié, un auto-entrepreneur ne bénéficie pas de congés payés : chaque jour non travaillé est un jour non rémunéré. Il est donc indispensable d’anticiper ces périodes d’inactivité en répartissant leur coût sur l’ensemble de l’année pour lisser leur impact financier.

Ensuite, pensez au temps que vous consacrez à la gestion administrative de votre micro-entreprise : comptabilité, facturation, déclarations, relation client… Toutes ces tâches sont nécessaires, mais elles ne sont pas directement rémunératrices. Plus vous serez efficace dans leur exécution, plus vous maximiserez votre temps facturable. L’objectif est clair : réduire le temps non productif pour améliorer votre rentabilité globale.

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Enfin, pour augmenter votre rémunération en tant qu’auto-entrepreneur, plusieurs leviers peuvent être activés. L’un d’eux consiste à fixer un prix plus élevé pour vos biens ou services, afin de refléter la qualité de votre travail, votre expertise ou votre positionnement haut de gamme. Cette stratégie permet non seulement de valoriser votre savoir-faire, mais aussi d’attirer une clientèle prête à investir davantage pour un service perçu comme plus professionnel.

Parallèlement, il est essentiel de réduire au maximum vos frais fixes, qu’il s’agisse de matériel, de locaux ou de dépenses administratives. Moins vos charges sont élevées, plus votre chiffre d’affaires brut se transforme en revenu réel.

Autre méthode clé : limiter le temps passé sur chaque prestation ou vente, afin d’améliorer votre rentabilité horaire. En étant plus efficace, vous réalisez plus de missions dans un temps donné, ce qui augmente naturellement vos revenus sans forcément augmenter votre volume de travail. La rémunération d’un auto-entrepreneur n’a désormais plus de mystère pour vous : vous savez non seulement comment la calculer, mais aussi comment l’optimiser de façon concrète et durable.

Vous êtes prêt à sauter le pas et créer votre micro-entreprise ? Le Portail Auto-Entrepreneur et ses conseillers experts peuvent vous accompagner dans toutes les étapes de création, répondre à vos questions et même vous proposer un logiciel de gestion complet pour votre comptabilité !

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