Moniteur de ski auto-entrepreneur
Moniteur de ski auto-entrepreneur : les informations clés
Le Centre de Formalités des Entreprises (CFE) est l'URSSAF
Le code APE est généralement : 85.51Z - Enseignement de disciplines sportives et d’activités de loisirs
Le plafond de chiffre d'affaires à ne pas dépasser est de : 77 700 €
Rémunération mensuelle : 30 à 50 € par heure de cours
Le montant des cotisations sociales à payer est de : 21,2 % de votre CA
Quelles sont les qualités pour devenir moniteur de ski ?
1 - De très bonnes connaissances techniques
Le premier prérequis est bien évidemment de skier parfaitement ! Dans l’absolu, il est également intéressant de posséder plusieurs disciplines à votre arc : ski de fond, snow-board, ski alpin etc.
D’autre part, pour devenir moniteur de ski, vous devez connaître tous les secrets de la montagne, et surtout ses dangers. Vous devez maîtriser sur le bout des doigts les règles de sécurité pour garantir celle de vos élèves.
Enfin, pour expliquer certaines postures ou certains mouvements, de bonnes connaissances anatomiques peuvent être un atout supplémentaire qui permettra à vos élèves de mieux comprendre le bien fondé de vos explications.
2 - Une très bonne condition physique
Durant la saison, les journées sont longues et les cours s’enchaînent rapidement. Durant les vacances scolaires, les jours de congés peuvent être rares selon le rythme que vous vous imposez.
De plus, les conditions météorologiques ne sont pas toujours des plus clémentes. C’est pourquoi le moniteur de ski doit être constamment en forme et posséder une excellente condition physique.
3 - Un fort sens de la pédagogie
Savoir skier est une chose, savoir apprendre aux autres comment skier en est une autre ! Une grande partie de votre clientèle sera constituée de vacanciers pratiquant le ski comme un loisir ponctuel. Vous devrez donc être capable de vous adapter aux différents niveaux du public, souvent débutant, composé d’enfants ou d’adultes, avant tout là pour se faire plaisir.
Cela implique également que vous devez être à même de comprendre les besoins de chacun pour assurer la progression de tous les membres du groupe, et être capable d’assurer des cours ludiques, en toute sécurité. Enfin, il est essentiel que vous sachiez capter l’attention afin de vous faire écouter et respecter pour limiter les risques d’accident.
Devenir moniteur de ski : une formation obligatoire
Ne devient pas moniteur de ski qui veut. En effet, pour pouvoir facturer des cours de ski, il est obligatoire d’avoir validé un diplôme d’Etat (DE) en tant que moniteur national de ski alpin ou ski nordique.
Les étapes de formation au métier de moniteur ESF sont ne sont pas de tout repos : une formation initiale de 4 ans permet ensuite d'intégrer un cycle de formations au sein de l'ENSA (Ecole nationale de Ski et d'Alpinisme).
La formation initiale
La formation initiale se découpe en plusieurs étapes :
- Le test technique d'entrée, aussi appelé « évaluation technique », est un slalom obligatoire. Pour le passer, il suffit d'être âgé de plus de 17 ans et reste valable 3 ans.
- Le stage de préformation organisé par l'ENSA : d'une durée de 10 jours, il permet ensuite de passer l'examen pour devenir moniteur stagiaire. À partir de ce stage, le stagiaire peut assister auprès d'un des moniteurs ESF et être rémunéré.
- Le stage pédagogique de sensibilisation dure 20 jours minimum. Le stagiaire peut être rémunéré.
- L'Eurotest est sûrement le test le plus redouté : ce slalom géant permet d'être diplômé du DE monitorat de ski alpin.
Les cycles de formation à l'ENSA
Après la réussite de l'Eurotest, le stagiaire a accès au 2ème cycle de formations dispensées à l'ENSA.
Une première formation de 4 semaines s'attache aux fondamentaux de l'enseignement en montagne. Ensuite, d'autres stages d'une durée totale de 6 semaines se concentrent sur des techniques en ski et snowboard, ainsi que sur la sécurité hors-piste.
Enfin, le cycle se conclut sur un stage pédagogique d'application d'une durée de 25 jours minimum où le stagiaire peut être rémunéré.
Ces formations sont dispensées par :
-
le Centre National de Ski Nordique et de Moyenne Montagne (CNSNMM) pour le ski de fond
-
l’École Nationale de Ski et de l’Alpinisme (ENSA) pour le ski alpin et les activités assimilées telles que le snowboard
Cette formation, qui s’obtient en 3 à 4 ans représente un niveau bac +2, et accessible à partir de 18 ans à condition d’avoir déjà un bon niveau dans la discipline. Elle ne se déroule pas à temps plein : vous pouvez en profiter pour vous former en parallèle dans un autre domaine, ce qui est permis et fortement recommandé, vous permettant de travailler hors de la saison hivernale.
Pour en savoir plus sur la formation pour devenir moniteur de ski, nous vous invitons à consulter le site de l’École Nationale de Ski et d’Alpinisme.
Pourquoi opter pour le statut d’auto-entrepreneur ?
Le ski se pratique 3 à 5 mois par an, et principalement pendant les vacances scolaires. C’est donc une activité irrégulière qui nécessite généralement d’être complétée par une autre, salariée ou non (encadrement d’autres pratiques sportives, tourisme, agriculture, restauration, animation…).
Avec le statut d’auto-entrepreneur, on est redevable de cotisations sociales uniquement lorsqu'on réalise du chiffres d'affaires. La flexibilité de l'auto-entreprise s’avère donc idéale pour ce type d’activité.
Pour preuve, environ 90 % des moniteurs de ski exercent en tant qu’indépendants !
Les avantages du statut auto-entrepreneur
Attention au salariat déguisé
En tant que travailleur indépendant, vous devez gérer vous même l’organisation des tâches à effectuer et du matériel nécessaire, ainsi que la recherche de la clientèle et des fournisseurs. Si vous accomplissez votre travail avec un lien de subordination, vous pouvez être considéré comme travailleur salarié.
En effet, le salariat est ainsi défini comme « l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné ». Veillez donc à rester maître de votre activité si vous travaillez sous la houlette d’une organisation qui gère plusieurs moniteurs indépendants !
Une exonération de plein droit permanente de la CFE
Selon le Bulletin Officiel des Finances Publiques-Impôts (BOI-IF-CFE-10-30-10-60-20160706), les moniteurs de ski sont exonérés de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE). En effet, on y trouve le texte suivant :
« Les titulaires du brevet d'État d’alpinisme, de ski, de parapente et de canyonisme bénéficient de l’exonération de CFE (...) telle que prévue par les dispositions du 3° de l’article 1460 du code général des impôts, dans l’exercice des activités liées à ces brevets, y compris lorsque celles-ci se traduisent par des prestations d’encadrement et d’accompagnement de personnes en milieu montagnard.»
Il est ainsi conclu que, dans ces activités, l’enseignement représente une part prépondérante qui implique l’exonération de CFE.
Information importante
S’il existe en revanche une structure qui regroupe divers professionnels du milieu et met à leur disposition du matériel et/ou un local, celle-ci sera assujettie à la CFE.
Nos conseils pour devenir moniteur de ski en auto-entreprise et réussir
1 - Établissez des partenariats et créez-vous un réseau
N’hésitez pas à démarcher des boutiques de location de matériel et des résidences touristiques qui pourront établir avec vous un partenariat. Il vous suffira par exemple de proposer à leur clientèle un pourcentage de réduction pour remplir rapidement votre planning.
2 - Souscrivez une assurance
La profession de moniteur de ski ne va pas sans certaines responsabilités. En cas de dommage corporel ou d’accident d'élève, le moniteur peut être tenu responsable. Pour vous protéger et pouvoir perdurer dans le métier, il est donc indispensable d’être couvert par une assurance professionnelle. Il peut aussi être intéressant de souscrire à une protection juridique pour être accompagné en cas de litige.
3 - Formez-vous aux langues étrangères
Une bonne partie des touristes dans les stations de ski françaises n’est pas francophone. Si l’anglais est indispensable, d’autres langues peuvent être un atout. En effet, vous élargirez ainsi sensiblement votre clientèle potentielle. Ne vous formez pas à l’aveugle, renseignez-vous d’abord sur les nationalités les plus représentées dans la station où vous souhaitez vous installer.
Vous connaissez à présent tout ce qu’il faut pour vous installer comme moniteur de ski en auto-entreprise. il ne vous reste plus qu’à commencer les démarches et y aller tout shuss !