RCS auto entrepreneur : comment immatriculer votre entreprise ?
En bref
Obligation d'immatriculation : Si vous êtes micro-entrepreneur dans le commerce, l'inscription au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) est obligatoire. Cette démarche est automatiquement effectuée lors de la déclaration de votre activité via l'INPI.
Étapes clés :
Identifier les interlocuteurs (CCI ou Greffe du Tribunal de Commerce)
Constituer un dossier complet (formulaire, état civil, activité, etc.)
Transmettre le dossier pour validation
Après l'inscription : Vous recevrez un extrait K et serez officiellement répertorié. Cela vous ouvrira la voie à d'autres démarches comme l'ouverture d'un compte bancaire professionnel, optionnel.
Attention aux erreurs : Une omission dans votre dossier peut entraîner un rejet, retardant ainsi le démarrage de votre activité.
Préparez-vous et évitez les pièges grâce à nos conseils pour réussir votre immatriculation !
Le RCS, c’est quoi ?
Un registre des activités commerciales
Le registre du commerce et des sociétés répertorie toutes les entreprises et sociétés exerçant une activité commerciale en France. Il leur permet d’obtenir un numéro RCS unique, ainsi qu’un extrait K, attestant de leur existence légale.
Par activité commerciale, on entend toute profession visant à :
- Faire de l’achat-revente de biens ou marchandises
- Faire de la prestation de services dans l’hôtellerie, la restauration, les transports, le design, la sécurité, l’informatique, etc.
- Faire de la location de biens, marchandises ou services
Par exemple, en micro-entreprise, les antiquaires-brocanteurs, les professionnels d’achat-vente de voitures d’occasion ou les professions de la location meublée sont des métiers de commerçants au sens du Code du commerce.
Le saviez-vous ?
Depuis le 1er janvier 2023, toute entreprise (y compris une auto-entreprise) exerçant une activité commerciale, artisanale, agricole ou libérale devra être enregistrée au registre national des entreprises (RNE). Le registre du commerce et des sociétés (RCS) continue d’exister mais les entreprises qui y sont mentionnées sont également inscrites d'office dans le RNE, sans démarche supplémentaire de la part de l'auto-entrepreneur.
Une démarche obligatoire
L’article L123-1 du Code de commerce est très clair sur ce point : l'immatriculation au RCS est obligatoire avant de débuter votre activité de micro-entrepreneur commercial. Toutefois, cette immatriculation est automatiquement prise en charge lors de la déclaration de votre activité via le Centre de formalités des entreprises (CFE) et validée par le greffe via l'INPI, sans démarche supplémentaire de votre part avant la création de l'entreprise.
Vous êtes un entrepreneur agent commercial ? Vous n’êtes pas concerné par l’immatriculation au RCS. Vous devez en effet vous inscrire au Registre spécial des agents commerciaux (RSAC).
Comment s’immatriculer au RCS ?
Étape 1 : Transmission des formalités
Depuis la réforme, l'immatriculation de votre micro-entreprise est entièrement centralisée. Vous devez effectuer la déclaration de création de votre activité via le site de l'INPI (Institut National de la Propriété Industrielle). Une fois votre dossier transmis, il est automatiquement relayé au greffe du Tribunal de Commerce, qui vérifie sa conformité légale.
Le saviez-vous ?
Le greffe du Tribunal de Commerce est désormais l'unique organisme responsable de la validation de votre immatriculation. La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) n’intervient plus dans ces démarches. Toute la procédure se fait en ligne, simplifiant ainsi la création, la modification ou la cessation d'activité.
Étape 2 : constituer son dossier
Les auto-entrepreneurs exerçant une activité commerciale doivent remplir une déclaration de début d’activité via le guichet unique et notamment renseigner :
- Leur état civil (nom et prénom, adresse personnelle, date et lieu de naissance, nationalité)
- L’activité exercée
- L’adresse de domiciliation de leur activité
- La date de début de l’activité
- L’origine du fonds de commerce (reprise, achat, création, etc.)
La CCI ou le greffe peuvent également vous demander des informations complémentaires :
- La déclaration d’insaisissabilité de la résidence principale : cette démarche facultative vise à protéger votre habitation en cas de dettes professionnelles.
- Les informations sur votre Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise (CAPE) si vous relevez de ce dispositif.
- Le nom de domaine du site internet, si vous disposez d’un site web pour votre activité
- L’identité de votre conjoint s’il participe à votre activité commerciale
- Votre SIREN (uniquement si vous avez déjà eu une micro-entreprise)
- Le nom commercial de votre activité, si vous en avez choisi un
Notez enfin que si vous louez un local pour exploiter votre activité commerciale (cas d’une location-gérance), il vous sera demandé de préciser :
- l’identité et l’adresse du propriétaire de ce local
- la date de début et de fin de votre contrat
- les modalités de son renouvellement
Une fois votre dossier constitué, celui-ci devra être paraphé et signé.
Étape 3 : transmettre votre dossier
Votre dossier passe d’abord par l’INPI. Si tout va bien, il est ensuite transmis au greffe qui, dans un second temps, vérifie son contenu. Il contrôle notamment le respect de votre demande par rapport à la loi, ainsi que la conformité des pièces justificatives.
Vous l’avez compris, le dossier des entrepreneurs est regardé de très près ! Une erreur ou un oubli peuvent entraîner son renvoi et vous serez alors contraint de reculer le début de votre activité. Pour mettre toutes les chances de votre côté, il peut être judicieux de vous faire aider dans toutes vos démarches. Nos conseillers peuvent ainsi remplir l’ensemble de ces documents pour vous et les transmettre directement à l’INPI, puis traitement via le Greffe du tribunal de Commerce.
Votre dossier d’immatriculation est accepté : et après ?
L’édition de votre extrait K
Votre inscription au RCS sera effective un jour ouvrable après validation de votre dossier. Les informations concernant votre auto-entreprise sont ensuite transmises à l’INSEE, l’INPI, la CPAM et le SIE (Service des Impôts des Entreprises) de votre secteur.
Le greffe du tribunal vous fera également parvenir l’extrait K de votre micro-entreprise. Ce document comprend notamment :
- Votre numéro SIREN : composé de 9 chiffres, il est attribué par l’INSEE et est propre à chaque entreprise. Il ne varie pas au cours de votre vie de micro-entrepreneur. Il est une partie du numéro SIRET (14 chiffres) dont les 5 derniers chiffres, eux, peuvent être modifiés, notamment si vous changez d’adresse de domiciliation ou d’activité.
- Votre code NAF (numéro d’activités françaises) ou APE (activité principale exercée) qui identifie votre branche d’activité.
Enfin, votre activité sera répertoriée au sein du répertoire SIRENE.
Pour aller plus loin : Comment devenir auto-entrepreneur : toutes les formalités pas-à-pas
La publication au BODACC
Après votre inscription officielle, le greffier publie un avis d’immatriculation dans le bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC).
Cet avis mentionne :
- votre SIREN
- votre identité
- le nom commercial de votre micro-entreprise (si vous en avez un)
- l’activité que vous exercez
- votre adresse de domiciliation
- la date de votre début d’activité
Vous aurez ensuite officiellement la qualité de commerçant. Cela vous permettra de passer à la suite, et notamment à la signature de contrats avec des fournisseurs.
Information importante
Les entrepreneurs doivent impérativement indiquer leur immatriculation sur l’ensemble des documents commerciaux (factures, devis, documents publicitaires). La mention « RCS » suivie de la ville du greffe suffit. Vous devrez également préciser votre SIREN et votre adresse de domiciliation. Si vous ne respectez pas cette obligation, vous vous exposez à une amende pouvant aller jusqu’à 750 €.
Votre dossier d’immatriculation est refusé : que faire ?
Il manque des pièces à votre dossier ou certaines informations sont erronées ?
Dans ce cas, le greffier dispose d’un délai de 15 jours pour vous informer que votre dossier a été rejeté. Il doit également vous préciser quels sont les éléments manquants. À votre tour, vous avez 15 jours pour procéder à la régularisation de votre dossier. Si vous ne transmettez pas les informations demandées dans les deux semaines, votre demande initiale sera définitivement rejetée.
Le greffier peut également rejeter votre dossier s’il estime qu’il n’est pas conforme. Il doit alors motiver son refus, pour vous laisser la possibilité de contester cette décision en justice.
Vous connaissez désormais l’essentiel sur l’immatriculation au RCS et la procédure à suivre pour déposer votre dossier. Pour ne pas vous tromper, nos experts peuvent vous accompagner dans vos démarches de création. Contactez-nous !